Communiqué : Nouvelle, 4 août 2022 - Environnement Vert Plus rappelle au
ministre fédéral de l’environnement, Steven Guilbeault, qu’il a
l’obligation d’imposer un décret en vertu de la Loi sur les espèces en
péril pour protéger les superficies de forêt nécessaires à la survie du
caribou de la Gaspésie. EVP demande la mise en place d’instances
décisionnelles citoyennes pour la gestion du territoire forestier ainsi
qu’un appui fédéral aux mesures de conservation à mettre en place. Ces
demandes font suite à l’insuffisance des mesures mises en place à court
terme par le MFFP pour sauver l’espèce.

L’arrêt des travaux de récolte de bois dans l’aire de répartition du
caribou ne suffira cependant pas à assurer la survie de l’espèce en
Gaspésie. Après la sortie du ministre Steven Guilbeault, en avril, le
premier ministre du Québec, François Legault, a revendiqué la compétence
exclusive de la province sur la gestion du caribou forestier
<https://ici.radio-canada.ca/nouvell...> .

« François Legault revendique pour lui-même et quelques fonctionnaires de
Québec la compétence exclusive sur la gestion de la forêt de la province.
Ces gestionnaires sont responsables de la quasi extinction de plusieurs
hardes de caribou, dont celles de la Gaspésie, au profit des industriels de
la forêt. Si le Québec doit avoir la compétence exclusive sur la gestion du
territoire forestier, les peuples qui occupent le territoire doivent avoir
un droit de veto inaliénable à l’égard de cette compétence  » explique
Pascal Bergeron, porte-parole Environnement Vert Plus.

« En plus de l’arrêt des travaux de récolte de bois, nous demandons un
financement fédéral adéquat pour assurer les mesures de rétablissement
appropriées  », ajoute le porte-parole. Ces mesures incluent le projet
d’élevage au Bioparc de la Gaspésie couplé à des enclos de renaturalisation
dans son habitat essentiel, certains travaux sylvicoles dans l’aire de
répartition visant exclusivement le rétablissement de forêts matures
typiques de l’habitat du caribou et le contrôle nécessaire des prédateurs.

«  Il sera impossible de ramener la génétique propre au cheptel de la
Gaspésie une fois la population éteinte. Les actions du MFFP ont conduit le
caribou de la Gaspésie au bord de l’extinction. Le “ramassis de tout ce qui
se fait au MFFP sur le caribou” (dixit Radio-Canada) ne peut conduire à une
amélioration significative de la situation » déplore Pascal Bergeron,
porte-parole d’Environnement Vert Plus.

Environnement Vert Plus