Ainsi, une grande variété d’actions a été utilisée pour freiner le but des recruteurs, puisque l’on ne devrait pas avoir à s’engager dans l’armée pour pouvoir faire des études post-secondaires. Si la simple planification d’actions a parfois été suffisante pour empêcher la venue des képis, les étudiant(e)s et opposant(e)s à la guerre ont su montrer qu’ils et elles pouvaient être capables d’actions efficaces et créatives pour les bloquer.
Suite au tapage de l’UQAC, plusieurs établissements scolaires de la région ont par la suite refusé de faire venir les militaires. Le Cégep de Jonquière aurait même offert à l’armée la possibilité d’un débat, qui a été refusée par celle-ci. Au Cégep de Chicoutimi, aucun kiosque de recrutement de l’armée n’a été installé cet automne. Même la GRC, qui serait venu y recruter, aura donné l’occasion à un étudiant de tracter contre la brutalité policière.
Toutefois, les écoles de formation professionnelle auraient été inondées de visites de l’armée cette automne. Les recruteurs y auraient donné directement de l’argent comptant à ceux et celles qui s’inscrivaient sur place. Il sera important pour 2008 de développer des solidarités avec ces étudiant(e)s et aussi ceux et celles des écoles secondaires puisqu’ils et elles sont très ciblés par l’armée. Derrière toutes les belles promesses et images de couverture de l’armée, on oublie que l’armée c’est se soumettre et "vivre" en rang, face de la médaille qui n’attirerait pas les jeunes des classes populaires que l’armée tente d’enrôler.
Comme Dan Bigras en parlait dans son émission "Gang de rue", les parents ont également leur mot à dire face aux tentatives d’enrôlement de leurs jeunes dans les écoles, qu’elles soient de la part des militaires ou des gangs de rue. De plus en plus de professeur(e)s et de syndicats ont pris position en ce sens et le mouvement prend de l’ampleur.
Il n’est pas si "rock n’roll" qu’il puisse le sembler de faire décamper les militaires de son école. Si l’action vous intéresse ou si vous désirez seulement passer l’info de la venue des recruteurs, n’hésitez pas à nous contacter.