À la veille du lancement de la Consultation sur les enjeux énergétiques du Québec, Québec solidaire craint que les dés ne soient pipés.
« Lors de ces consultations, nous voulons proposer de mettre la réduction de la dépendance au pétrole au cœur de la prochaine stratégie énergétique. Même après les controverses énergétiques entourant les gaz de schiste et la centrale du Suroît, le gouvernement se laisse séduire par les sirènes du pétrole. Il a déjà manifesté son appui à l’importation de pétrole des sables bitumineux venus de l’Alberta ou à l’exploration du pétrole de schiste sur l’île d’Anticosti. On se croirait encore sous le règne libéral qui privilégiait les intérêts de l’industrie », constate Françoise David, députée de Gouin.
« La stratégie pétrolière qui se dessine nous coûtera plus cher qu’elle ne nous rapportera. Si la production de pétrole de sables bitumineux augmente encore, le dollar augmentera et l’industrie manufacturière québécoise écopera. Nous importons déjà pour 14 milliards de pétrole par année et nous nous obstinons dans cette voie alors qu’on ne sait quoi faire des surplus d’électricité d’Hydro-Québec. C’est plutôt paradoxal comme l’est la nécessité de protéger nos terres agricoles alors que certaines d’entre elles se retrouvent au-dessus du tracé du pipeline. Nous devons choisir : s’exposer à de nouvelles catastrophes ou choisir une voie plus respectueuse de l’environnement et menant à la prospérité. L’immobilisme des dernières années doit faire place à de l’audace », poursuit-elle.
Québec solidaire, seul sur la patinoire en matière de réduction des gaz à effets de serre
« Nous entamons aujourd’hui une campagne politique sur le thème de l’environnement afin de présenter nos propositions aux Québécois et aux Québécoises. Nous démontrerons que la prospérité et les emplois durables passent par un véritable virage énergétique, par une nouvelle politique de transports, un développement minier plus lent et un vrai projet pour réaliser notre souveraineté alimentaire. Des objectifs visant à répondre à un problème que la classe politique québécoise occulte : celui de l’augmentation des gaz à effets de serre », affirme Andrés Fontecilla, président et porte-parole de Québec solidaire.
À travers sa campagne politique, Québec solidaire propose notamment au gouvernement du Québec trois mesures cohérentes pour réduire les gaz à effet de serre :
Transport en commun (TEC) : le PQ ne doit pas perdre de temps dans le développement du TEC conventionnel et respecter son engagement d’augmenter à 30% la part du Plan québécois d’infrastructure dédiée au transport collectif. Dernier PQI : 22,3 %. En Ontario : 37%.
Ressources minières : appuyer la proposition de la Coalition Québec meilleure mine de créer une redevance spéciale pour créer un Fonds de restauration. La facture s’élève à 1,2 milliard $, c’est à ce secteur à payer et se responsabiliser, au-delà des garanties financières.
Énergie : maintenir un gel des tarifs d’hydroélectricité tant que la nouvelle stratégie énergétique ne sera pas déposée.