Le FRAPRU veut accentuer la pression sur les partis politiques, et en particulier sur le Parti conservateur de Stephen Harper qui n’a encore pris aucun engagement en matière de logement social, pour qu’ils s’engagent à changer radicalement de cap, en réduisant les dépenses militaires et en accroissant l’aide fédérale aux mal-logés et aux sans-abri du Canada.
Ces interventions ont été faites dans le cadre d’une journée d’action appelée par la Campagne des tentes rouges, une coalition canadienne pour le droit au logement. Des manifestations ont aussi eu lieu à Winnipeg et Vancouver.
Le FRAPRU a profité de l’occasion pour rappeler que les dépenses militaires du gouvernement canadien soient maintenant 11 fois plus élevées que les sommes qu’il consacre au logement. En 2011-2012, les prévisions de dépenses du Ministère de la Défense nationale s’élèvent à 21,3 milliards $ et celles de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, l’agence fédérale en matière d’habitation, à 1,9 milliard $. En 2005-2006, avant l’arrivée au pouvoir de Stephen Harper, les dépenses militaires étaient 6 fois plus hautes que celles consacrées au logement, soit 13,4 milliards $ contre 2,2 milliards $. Le FRAPRU s’inquiète du fait que cette disproportion est appelée à s’élargir encore davantage dans les années à venir, avec l’achat et l’entretien de 65 avions de combat F-35 au coût de 30 milliards $, d’une part, et la fin des investissements pour la construction de nouveaux logements sociaux.
Des demandes aux partis
Le FRAPRU revendique que tous les partis s’engagent à consentir des investissements récurrents de 2 milliards $ par année dans de nouveaux logements sociaux.
Il demande aussi que le prochain gouvernement maintienne son aide financière aux 600 000 logements sociaux réalisés par le passé, dont 120 000 au Québec, même une fois que les ententes à long terme, signées avec Ottawa en vue de leur réalisation, sont expirées. Cette mesure est nécessaire pour que les ménages à faible revenu qui demeurent dans ces logements puissent continuer à le faire, sans consacrer un pourcentage extravagant de leur revenu au loyer.