Édition du 19 novembre 2024

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Transport

« Élargir les autoroutes pour régler la congestion, c'est déplacer le problème », estime Manon Massé

QUÉBEC, le 15 sept. 2015 - La députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques et porte-parole de Québec solidaire en transport, Manon Massé, joint sa voix au porte-parole du parti pour la région de la Capital-Nationale, Pierre-Louis Cauchon, pour encourager le maire Régis Labeaume à explorer d’autres options que l’ajout de voies aux autoroutes pour régler les problèmes de congestion.

« Ajouter des voies aux autoroutes alors que le nombre d’automobiles augmente chaque année ne règlera absolument rien pour les usagers de la route qui partent des quartiers éloignés ou des banlieues. La seule chose que fera la solution du maire c’est de permettre aux automobilistes d’arriver plus vite aux bouchons près du centre-ville ! Les autoroutes ne sont pas la seule solution : il faut miser sur le développement durable et le transport en commun. Je suis convaincue que les citoyens et les citoyennes de Québec ne veulent pas vivre dans un siècle passé ! Si le Québec veut être crédible à la Conférence de Paris sur les changements climatiques, il faut faire des choix en conséquence. », estime Mme Massé.

Actuellement, les conducteurs qui se rendent au travail seul dans leur véhicule sont captifs d’un réseau de transport en commun sous-développé. « Il faut s’assurer que les citoyens et les citoyennes aient d’autres alternatives que l’automobile pour se déplacer. M. Labeaume connait très bien les solutions qui fonctionnent partout dans le monde : navettes plus fréquentes, stationnements incitatifs, développement de services de garde près des lieux de résidence, réduction des tarifs de transport collectif. Tant que l’autobus ne sera pas plus rapide, abordable et efficace, personne ne peut jeter le blâme sur les automobilistes ! », poursuit la députée qui rappelle

Pour le co-porte-parole de Québec solidaire dans la région de Québec, Pierre-Louis Cauchon, le problème de l’administration Labeaume n’est pas seulement le manque de volonté et le manque de vision, mais le financement des infrastructures. « Contrairement aux autoroutes qui sont financées à 100 % par le provincial, le transport en commun doit être financé par les deux niveaux de gouvernement. Apparemment, la Ville préfère se traîner les pieds dans le dossier du Service rapide par bus (SRB) annoncé en mars, ou refuse de faire pression sur le gouvernement du Québec. Pourtant, il n’y a jamais eu autant d’argent qui dort dans les coffres du Fonds vert : la Ville de Québec pourrait en bénéficier ! »

M. Cauchon s’inquiète grandement pour l’avenir de la région. « Si l’élargissement des autoroutes encourage l’étalement urbain et les promoteurs immobiliers sans plan en matière de transport en commun, on va se retrouver avec le même problème dans quelques années. Faudra-t-il encore, à la va-vite et sans réfléchir, élargir l’autoroute Laurentienne ou Henri IV parce que les transports en commun n’auront pas été imaginés dès le départ ? Élargir l’autoroute démontrerait l’échec de la Ville en matière de vision globale. »

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