« Les chauffeurs de taxi de la capitale de notre pays voient déjà leur gagne-pain mis en péril par de nombreux enjeux sérieux, dont le moindre n’est pas la présence d’entreprises de taxi illégales, comme Uber. Cet été, ils ont souffert un autre dur coup des mains de la société pour laquelle ils travaillent et de l’Administration de l’aéroport international d’Ottawa qu’ils desservent », écrit le président national d’Unifor, Jerry Dias, dans sa lettre.
La lettre, qui a été envoyée au ministre du Travail de l’Ontario, Kevin Flynn, au maire d’Ottawa, Jim Watson, au président-directeur général de Coventry Connections, Hanif Patni, ainsi qu’au président et chef de la direction de l’Administration de l’aéroport international d’Ottawa, Mark Laroche, a été publiée aujourd’hui dans le Ottawa Citizen.
Dans la lettre, M. Dias explique comment Coventry, qui détient plusieurs entreprises de taxi à Ottawa, et l’administration aéroportuaire ont convenu d’augmenter les redevances imposées aux chauffeurs pour leur permettre d’exercer leurs activités à l’aéroport. Les chauffeurs ont refusé de payer, et ils ont été mis en lock-out. La section locale 1688 d’Unifor représente les chauffeurs de taxi à Ottawa.
« Sans avoir consulté les chauffeurs ou la Ville d’Ottawa, qui fixe les tarifs des taxis, Coventry Connections et l’administration aéroportuaire se sont rencontrés en secret et ont décidé d’augmenter les redevances imposées aux chauffeurs qui sont déjà en proie à de grandes difficultés », explique M. Dias dans la lettre.
« Cette mesure abusive rapportera des millions de dollars aux deux entreprises. Pour les chauffeurs, qui travaillent de longues heures à un salaire de niveau minimum, la situation qui était déjà difficile devient intenable. »
Coventry Connections n’a pas donné suite aux tentatives pour négocier une entente, peut-on lire dans la lettre.
M. Dias lance un appel au ministre Flynn pour qu’il nomme un arbitre afin qu’il mette fin à ce conflit et impose un arbitrage exécutoire sur toutes les questions en suspens et afin que les structures de coûts et les ententes collectives reviennent aux conditions prévalant avant le lock-out. Les chauffeurs retourneraient alors immédiatement au travail, dans l’attente de l’arbitrage.