Le gouvernement ontarien a déposé lundi un projet de loi qui impose une convention collective aux travailleuses et aux travailleurs de soutien en éducation pour une durée de quatre ans, les empêchant d’exercer leur droit de grève et leur droit fondamental à la négociation si le projet de loi était adopté. « Tout cela est contraire à la Charte canadienne des droits et libertés, qui protège pourtant ces deux droits. C’est une dérive très inquiétante de la part d’un gouvernement provincial, qui en agissant ainsi, contribue à ne pas écouter et à appauvrir les travailleuses et travailleurs de soutien en éducation », poursuit Mme Charland.
Madame Charland souligne à quel point les conditions de travail du personnel de soutien sont difficiles. « En Ontario, les problèmes de rétention et d’attraction chez le personnel de soutien sont graves considérant la surcharge de travail et la précarité, qui sont extrêmement importantes. La solution, ce n’est pas d’assommer les travailleuses et les travailleurs avec une loi bazooka. La solution, c’est de négocier de bonne foi en cherchant à améliorer concrètement les conditions de travail. Ici, au Québec, nos propres négociations sont sur le point de commencer et nos conditions de travail sont toutes aussi difficiles. Être témoin de ce qui se passe chez nos voisins nous préoccupe grandement. Il faut absolument que les droits des travailleuses et des travailleurs de soutien soient respectés », termine-t-elle.
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