La reconversion est tout autre chose. Il s’agit alors, comme à la fin d’une guerre où les industries militaires ne sont plus utiles, de transformer toute une filière industrielle en une autre à vocation nouvelle. Elle doit se faire autour d’un plan qui respecte le rythme avec lequel les populations ouvrières veulent bien voir leur environnement de travail modifier sur une haute échelle. Elle encourage à la pérennité d’un tas de sous-traitants comme l’industrie antérieure.
Une reconversion industrielle dans la région de Lotbinière- Frontenac exigerait d’y associer le monde du travail et de mettre à profit l’appareil d’État. Ne serait-il pas judicieux de mandater Hydro-Québec d’investir dans la mise sur pied d’une usine d’autos électriques grâce à l’expertise qu’elle a développée autour du moteur roue ? Ou plus simplement de proposer un moteur roue fabriqué chez nous aux géants de l’automobile ?
Tout comme pour le secteur éolien, le développement de nos capacités manufacturières, l’encouragement pour le renouveau d’une industrie nationale et la mise à jour de notre expertise dans ce sens grâce à Hydro-Québec seraient la manifestation d’une reconquête nationale de toutes nos capacités en génie et en industries modernes. Ce projet contribuerait à résoudre la crise tout autant économique qu’écologique en mettant à contribution notre classe ouvrière avide de se mettre au travail autour d’entreprises vigoureuses et adaptées à une demande mondiale en croissance constante.
