Édition du 19 novembre 2024

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Négociations du secteur public

Devant l'impasse des négociations - Le SPGQ recourt à la médiation pour les collèges

QUÉBEC, le 29 juin 2015 - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec vient de recourir à la médiation dans le cadre de la négociation du renouvellement de la convention collective des 720 membres professionnels des 16 collèges qu’il représente. Débutant aujourd’hui à Montréal, la médiation a été réclamée, car les demandes de la partie patronale sont perçues comme une véritable attaque contre les conditions de travail des professionnels des collèges.

Le processus de médiation durera 60 jours. Il devrait permettre d’accélérer le processus de négociation afin d’en arriver à une convention collective satisfaisante pour les deux parties.

Pour 2015-2016, une quarantaine de charges de projet et de postes réguliers sont menacés. Les professionnels des collèges sont perplexes devant ces coupes touchant des emplois aussi incontournables que psychologue, conseiller à la vie étudiante, aide pédagogique individuelle et conseiller pédagogique. Le premier ministre a pourtant affirmé, lors de son discours inaugural à l’Assemblée nationale, que l’éducation est « notre avenir, notre projet de société », ajoutant que son gouvernement cherchait à réaliser des économies dans la bureaucratie pour réinvestir dans les services à notre jeunesse.

Les demandes patronales compromettent la sécurité d’emploi qui se trouverait réduite à peau de chagrin, notamment, par l’introduction de divers obstacles pour acquérir la permanence. En outre, la partie patronale rejette l’idée qu’une charge de projet liée à une subvention externe devienne un poste régulier (ce qui est pourtant possible actuellement, après 4 ou 5 ans). Puis, les zones géographiques de replacement pour les permanents mis en disponibilité disparaîtraient et le replacement ne serait plus offert au personnel non permanent mis à pied.

Par ailleurs, un gel de salaire de deux ans est proposé, de même qu’une réduction notoire des modalités de prise de retraite et la suppression de primes dans certaines régions éloignées comme la Côte-Nord.

De leur côté, les demandes syndicales mettent l’accent sur des mesures d’attraction-rétention comme l’augmentation du nombre de jours de vacances et la synchronisation de l’horaire de travail hebdomadaire sur celui des professeurs, une prime de 5 % pour la supervision du travail de personnel, le remboursement par l’employeur des cotisations aux ordres et associations et l’augmentation de la rémunération additionnelle pour les titulaires de maîtrise et de doctorat.

Également, une prime additionnelle de 6 % pour l’attraction et la rétention en régions éloignées (Abitibi-Témiscamingue, Côte-Nord, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Saguenay−Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec) et des mesures de conciliation travail-vie personnelle sont au menu des demandes formulées par les professionnels des collèges.

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