« Soyons claires : nous ne demandons pas de privilège, nous demandons la reconnaissance réelle de notre travail. C’est un principe de base, le MFA doit reconnaître que nous travaillons toutes plus de 55 h par semaine et établir notre rémunération et nos conditions en fonction de ce principe. S’il continue à ne pas reconnaître ce simple fait, c’est comme s’il disait aux milliers de femmes de la profession qu’elles doivent travailler au rabais », explique Karine Morisseau, porte-parole des RSG-CSN.
Les faits
– L’entente collective des RSG-CSN est échue depuis le mois de mars 2019 et la négociation perdure depuis plus d’un an.
– Devant l’ampleur de la pandémie, les RSG-CSN ont proposé au gouvernement de suspendre temporairement la négociation afin de permettre aux autorités de se concentrer sur les nombreux défis auxquels on fait face. Le gouvernement a refusé de procéder à cette suspension.
– Le ministre Mathieu Lacombe affirme souhaiter que les syndicats restent à la table de négociation. Les RSG-CSN n’ont en aucun moment quitté la table et souhaitent progresser.
– Les RSG-CSN ont déposé des contre-offres au MFA afin de favoriser l’avancement de la négociation : ces contre-offres ne semblent pas avoir été étudiées par le MFA, malgré les récentes séances de négociation.
« Il y a un vrai décalage entre le discours public et ce qui se passe en coulisse. Les RSG-CSN ont fait preuve de bonne foi et ont toujours collaboré avec le MFA dans un esprit d’ouverture, avec la volonté d’avancer. Nous sommes à la table de négociation, nos observations sont constructives et nous faisons des contre-offres afin de stimuler le dialogue. Mais pour qu’il y ait un vrai dialogue, les deux parties doivent y participer. En ce moment, le MFA ne participe pas à ce dialogue », commente Lucie Longchamps, vice-présidente du secteur privé de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).
« En tant que groupe de femmes qui ne souhaitent que poursuivre leur travail dans des conditions respectables et assurer la survie du réseau, nous invitons le ministère à faire preuve de discernement dans ses commentaires publics. Affirmer que les parents et les enfants font les frais de notre négociation, c’est nous jeter le blâme pour une situation que nous sommes les premières à dénoncer. Nous continuons à offrir un service de qualité, nous nous adaptons à la réalité de la COVID-19 et assumons le surcroît de travail qu’elle entraîne, nous favorisons l’échange en proposant des contre-offres, bref, nous sommes dans un esprit de collaboration en tous points. Je crois que le MFA peut faire un bout de chemin aussi », conclut Karine Morisseau, porte-parole des RSG-CSN.
Les RSG-CSN seront en négociation le 23 juin toute la journée et espèrent que cette séance sera marquée par une volonté réelle d’avancer de la part du MFA.
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