« La mort de M. Mariano Abarca est une preuve supplémentaire quant aux violations
perpétuelles des droits humains qui se produisent au Mexique lorsque les minières sont
impliquées » a affirmé Enrique Rivera Sierra, activiste mexicain qui milite contre les
minières et réfugié au Canada depuis 2007. « Dans le cas des compagnies canadiennes, ces
violations nous indignent profondément », a ajouté Marie-Dominik Langlois, coordonnatrice
du CDHAL.
Trois employés de la minière canadienne Blackfire Exploration Ltd. ont été arrêtés en
relation avec le meurtre de Mariano Abarca le 27 novembre dernier. Cependant « ce ne sont
pas les mêmes individus que ceux que Mariano Abarca avait dénoncés à la police pour
l’avoir menacé de mort quelques jours auparavant » affirme le CDHAL dans la lettre remise
au Consul. « Une enquête rigoureuse doit donc être menée pour identifier tous les
coupables : de ceux qui ont planifié ce crime à ceux qui l’ont exécuté » affirme Marie-
Dominik Langlois.
Le 3 et 4 décembre à Mexico, des centaines de personnes se sont réunies devant
l’ambassade du Canada pour dénoncer la mort de Abarca et l’implication de Blackfire. Le 9
décembre, au Chiapas, ils se sont à nouveau réunis pour accueillir la Gouverneure générale,
Michaëlle Jean.
Le CDHAL avance les demandes suivantes :
Au gouvernement mexicain :
– Mener une enquête complète et indépendante en relation avec l’assassinat de M.
Mariano Abarca afin d’identifier les VRAIS responsables. La manière dont s’est
perpétré cet assassinat renvoie à des représailles liées aux activités de dénonciation
des activités de Blackfire Exploration Ltd. par M. Abarca ;
Au gouvernement canadien :
– Que le Parlement canadien adopte le projet de loi C-300, qui vise à conditionner les
activités extractives canadiennes à l’étranger au respect des droits humains.
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Source
Marie Dominik Langlois
Coordonnatrice du CDHAL
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