L’acteur et dramaturge, Alexis Martin, l’essayiste Normand Baillargeon et le réalisateur et scénariste Philippe Falardeau, trois des quarante personnalités québécoises ayant jusqu’ici manifesté leur appui au Camp, étaient présents lors de la conférence de presse afin de démontrer leurs préoccupations quant à l’ampleur et à l’urgence des problèmes de logement et d’itinérance, de même que leur solidarité avec l’action organisée par le FRAPRU. Jacques Létourneau, président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), et Anne-Marie Boucher, coordonnatrice du Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec, ont également pris la parole en appui au Camp.
Le FRAPRU s’est réjoui de tous ces appuis, tout comme de ceux de la Fédération des travailleurs du Québec et travailleuses du Québec (FTQ), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de Médecins du monde Canada, des Médecins québécois pour le régime public, du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérants de Montréal, de la Ligue des droits et libertés, de la Fédération des femmes du Québec, du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, du Collectif pour un Québec sans pauvreté, de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante et de plusieurs autres.
Un Camp qui arrive à un moment crucial
Le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, a une fois de plus « fait appel à la compréhension de la Ville de Montréal et de son maire Denis Coderre pour que le Camp pour le droit au logement puisse se dérouler sans heurts ».
À son avis, le Camp se déroulera à un moment crucial pour l’avenir du logement social : « Par son silence à ce sujet, le dernier budget fédéral a confirmé que le gouvernement Harper ne prolongera pas, d’ici le déclenchement des élections, les subventions qu’Ottawa verse depuis des décennies à 554 000 logements sociaux existants au Canada, dont quelque 125 000 au Québec. Pourtant, des milliers de ces logements vont être privés de ces subventions dès 2015, ce qui va en réduire considérablement l’accessibilité financière. Quant au développement de nouveaux logements sociaux, le gouvernement québécois en a réduit le financement de moitié.
À peine 1500 logements pourront être réalisés à l’échelle du Québec dans les prochaines années, alors que 270 340 ménages locataires en ont un urgent besoin, dont 168 000 dans la seule région métropolitaine de Montréal ».
Pour cette raison, le Camp a pour principal objectif d’accroître les pressions sur les gouvernements fédéral et québécois pour qu’ils assurent plus adéquatement l’avenir du logement social et le respect du droit au logement. Outre la manifestation du 21 mai qui donnera le coup d’envoi du campement urbain, des actions spécifiques viseront ces deux paliers de gouvernement.
Le Camp ayant aussi un objectif de sensibilisation et de formation populaires, il sera le théâtre d’une série de conférences et d’ateliers de travail sur plusieurs thèmes (itinérance, logement social, réalité des femmes locataires, développement des villes, etc.). Un spectacle sera aussi organisé, tout comme des ateliers de création et des activités pour les enfants. Plusieurs des personnalités, qui ont appuyé l’évènement, se rendront aussi sur les lieux à différents moments pour visiter la centaine des personnes qui y auront planté leurs tentes.