« Un tel exercice de dénombrement ponctuel ne permet pas de quantifier de manière précise l’ensemble du phénomène. Un grand nombre de personnes en situation d’itinérance sont écartées de telles enquêtes, principalement les femmes, les jeunes, les personnes autochtones et les personnes issues de communautés culturelles, mais aussi la très grande majorité des personnes en situation d’itinérance cycliques ou cachées. Si des données non valides sont utilisées pour la mise en place de politiques publiques et d’initiatives, ces mesures ne parviendront pas à apporter des véritables solutions à l’itinérance. », affirme Mathieu Frappier du Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec (RSIQ).
En 2016, le Québec et plusieurs grandes villes canadiennes dont Calgary, Edmonton, Toronto, Ottawa et Vancouver ; ont décidé de ne pas participer à l’exercice du gouvernement fédéral. Le gouvernement du Québec n’a toujours pas indiqué publiquement son intention de participer ou non à cette initiative en 2018. L’an dernier, les membres du RSIQ ont unanimement décidé de refuser les dénombrements. Les membres du RSIQ privilégie la planification d’un portrait annuel prenant en compte tous les éléments du phénomène.