Les représentantes et représentants du réseau scolaire ont tenu une partie de hockey symbolique et animée au Parc de l’Amérique‑Française pour signifier au gouvernement que les échanges commençaient. Ils ont aussi offert du café aux passants et curieux qui étaient sur place pour l’occasion. Il est clair pour l’ensemble des représentants syndicaux que le personnel de l’éducation porte l’école à bout de bras et est à bout de ressources depuis trop longtemps déjà, et qu’il faut que ça change maintenant.
« Si la pénurie de profs est le plus grand défi de 2020 en éducation, comme le dit le ministre Roberge, on se serait attendus à plus de sérieux de sa part, au moins à ce qu’il respecte ses propres engagements en matière salariale. Nous ne voulons pas d’hypothèses discutées dans des forums où l’ingérence de tout un chacun serait permise dans notre contrat de travail. Nous avons déjà fait nos devoirs et nous voulons des solutions concrètes pour répondre aux besoins des enseignants épuisés, pour les garder en poste et pour attirer la relève. Et nous voulons que ces changements soient négociés aux tables sectorielles, là où ça doit l’être. Ça commence aujourd’hui, et nous voulons que la discussion permette d’avancer », a rappelé Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.
« Alors qu’on nous avait demandé d’être créatifs et novateurs, la partie patronale nous a servi le même réchauffé de récupérations inacceptables qu’en 2015. À croire qu’il n’y a pas eu de changement de gouvernement depuis ce temps. Pourtant, nous mettons au jeu des pistes de solutions porteuses et intéressantes qui allègeront la tâche des enseignants et pour leur donner la reconnaissance tant attendue, notamment une majoration salariale et une composition plus équilibrée de leur classe », a ajouté Heidi Yetman, présidente de l’APEQ-QPAT.
« Imaginez la vie des élèves et de leurs parents s’il n’y avait pas de secrétaires d’école, d’éducatrices spécialisées, d’éducatrices en service de garde, de concierges ou même de chauffeurs d’autobus. Le personnel de soutien scolaire fait partie intégrante de l’éducation, et le gouvernement doit le reconnaître en nous offrant de meilleures conditions de travail, des emplois à temps complet, des salaires décents en plus de chercher des solutions pour pallier la pénurie de main-d’œuvre actuelle », affirme Éric Pronovost, président de la FPSS‑CSQ.
« Le gouvernement a de graves problèmes à recruter des joueurs en ce qui concerne le personnel professionnel. Nos membres ont le choix entre plusieurs ligues et, avec les offres patronales qui sont sur la table en ce moment, les commissions scolaires deviendront un choix de troisième ronde. Il faut attirer les meilleurs joueurs auprès des élèves avec des conditions et des salaires compétitifs. Le gouvernement patine seul, il doit passer la rondelle aux professionnels de l’éducation pour leur permettre de compter des buts tous ensemble et ainsi changer l’issue du match. L’avenir des élèves est plus qu’un jeu », a conclu Jacques Landry, président de la FPPE-CSQ.
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