Immigration
Les enjeux liés à l’immigration sont parmi les sujets les plus chauds de la période actuelle.De nouveau instrumentalisés par Jean-François Lisée qui veut contester la CAQ sur ce terrain afin de parier sur le fonds de l’air clairement à droite et dominé par une montée des droites dures et populistes, la résistance est difficile. Solidarité sans frontière fait la démonstration qu’il est possible de mobiliser sur cet enjeux dans une perspectives progressiste. Des militant-e-s de Québec solidaire font quant à eux et elles le pari de l’inclusion et la lutte contre le racisme.
La Journée internationale des travailleuses et des travailleurs et la nécessaire solidarité
La journée du premier mai s’inscrit dans une longue tradition. [1]http://www.pressegauche.org/L-histo....La manifestation nationale qui a eu lieu à Montréal a regroupé autour de 3 000 personnes. Marc Bonhomme en a fait un reportage écrit et photos. À l’échelle internationale, le premier mai a été l’occasion de mobilisations dans plusieurs pays autour de la planète : de la France à Séoul en passant par les Philippines et de nombreux pays d’Amérique latine, les travailleurs et les travailleuses sont descendus dans la rue en défense de leurs droits et de leurs revendications.
Mobilisation pour la redistribution de la richesse et revenu de base
Les groupes communautaires de défense des droits ont manifesté à Québec. Ils se mobilisent afin d’obtenir un investissement de 40 millions dans leur budget de fonctionnement soulignant que leur mission est collective, répliquant ainsi au gouvernement libéral que veut imposer une approche individuelle et « sous-traiter » les problèmes aux groupes. Serge Petitclerc du Collectif pour un Québec sans pauvreté souligne dans sa lettre ouverte que le projet de loi 173 représente une avancée pour les personnes à l’aide sociale qui ont des contraintes sévères à l’emploi qui pourront ainsi sortir de l’extrême pauvreté. La difficulté se trouve dans la définition de ce que sont des « contraintes sévères ». C’est là où le bât blesse et que les complications bureaucratiques risquent d’apparaître. Le Collectif réclame notamment des assouplissement dans la définition des critères menant à cette reconnaissance. La Coalition régionale estrienne de l’aide sociale va dans le même sens reconnaissant le pas en avant que représente cette mesure. L’organisme montre que par la bande, le gouvernement reconnaît que les montants accordés actuellement à l’aide sociale sont insuffisants. Et qu’il y a des laissés-pour-comptes dans ce projet. Que fera t-on des plus de 800 000 personnes qui vivent sous le seuil de la pauvreté au Québec ?
Kinder Morgan, transition gazière et alerte nucléaire
Le Front commun pour la transition énergétique appelle à un rassemblement contre le projet de Kinder Morgan alors que le gouvernement Trudeau s’apprête à déposer un projet de loi qui forcera la Colombie-Britannique à céder le passage dans ce dossier. La date et le lieu demeurent à confirmer alors il faut demeurer à l’affût. Par ailleurs, Louise Morand revient sur la campagne de séduction que mène Gaz Métro/Energir afin de nous faire avaler que le gaz naturel est un actif de la transition vers des énergies vertes. Tout cela avec la complicité et les subventions du gouvernement Couillard. L’auteure démonte qu’encore une fois, des fonds publics auront servi les intérêts d’une corporation au détriment des besoins de la population. Philippe Giroul quant à lui souligne la menace que représente le projet de Chalk River qui veut entreposer plus d’un million de tonnes de déchets toxiques et radioactifs tout près de sources d’eau potables, notamment les affluents de la rivière aux Outaouais. Craignant la complicité de la Commission canadienne de sûreté nucléaire, « généreuse pourvoyeuse de permis à polluer », il plaide pour le principe de précaution et souhaite son remplacement par un Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique.
Violences sexuelles
Dans la foulée du mouvement #Moiaussi, Sarah Beaudoin fait écho à une projection à Sherbrooke du film « La Belle et la meute » et du panel qui a suivi. Les intervenantes et personnes présentes ont souligné les avancées que les mouvements #Moiaussi/#Metoo ont permis. L’auteure conclut que « le phénomène de violences sexuelles est un phénomène social, transculturel et donc, vécu différemment selon les cultures, mais toujours bien présent. »
Sur la scène internationale.
Dans un village, du Kurdistan syrien, Jinwar, seules les femmes peuvent y résider. « C’est la ligne de front ». Cette communauté a été créée par des femmes pour des femmes dans un esprit féministe. Avec la guerre contre Daesh, les femmes kurdes se sont mobilisées (plus de 26,000 dans les rangs de l’armée) mais elles ont appris aussi à vivre et se débrouiller sans les hommes. Et cela a permis de remettre en question bien des coutumes et traditions ancestrales et patriarcales. Ce village est un havre de sécurité pour les femmes. Elles doivent y travailler, construire leurs maisons et développer leur économie. Elles ont aussi construit autour d’elles un respect pour leur fonctionnement.
Nous nous déplaçons au Kenya où les petites exploitations agricoles connaissent aussi leur lot de problèmes avec la mondialisation. Cet entretien traite très concrètement de la question des semences, des engrais et surtout des conséquences du libre-échange avec la communauté européenne. C’est aussi un article qui montre bien les pressions exercées par les multinationales sur les pays pour les force à accepter le libre-échange.
Via campasina, un regroupement international de paysans et paysannes, dénonce aussi les pressions des multinationales pour que les pays signent des traités de libre échange. En ce 17 avril, exigeons le respect des droits des paysannes et des paysans ! Assez des accords de libre-échange ! Assez de l’impunité ! Cette organisation pose bien le problème des conséquences de ces accords. « Les ALÉ renforcent l’accaparement des terres et de l’eau et détruisent les marchés locaux, menaçant la souveraineté alimentaire dans son ensemble. Leurs effets sont très larges : ils encouragent entre autres la privatisation des services publics, de la santé, des médicaments, des télécommunications, de l’énergie, de l’approvisionnement en eau potable et ouvrent de vastes domaines à ’investissement étranger. Dans bien des cas, les gouvernements signataires sont forcés de réformer leurs législations nationales en prenant des engagements sur lesquels ils ne peuvent revenir : la « protection des investissements » empêche toute réforme agraire parce qu’elle se place au-dessus des décisions démocratiques nationales. À travers de tels accords, les sociétés privées consolident leur pouvoir d’influence sur l’élaboration des politiques et des réglementations des pays où elles interviennent. »
Quelle autre Europe propose la gauche et comment y parvenir.
À l’approche des élections européennes ces questions vont devoir avoir une réponse claire. Après un rapide bilan des dix dernières années de l’union Européennes, l’article tente d’aborder ces questions. Elle conclut ainsi : « La mise en œuvre d’une véritable alternative de gauche porte en elle les germes d’un affrontement avec le carcan européen constitutionnalisé. Elle est lourde de désobéissances, de résistances, de bras de fer, de confrontations, de renégociations »
Le développement du colonialisme israélien
Cet article article décrit la dynamique d’évolution des rapports d’Israël et de la Palestine qui part de la création d’Israël en 1947 pour montrer comment à évoluer la pensée de la gauche tant juive, que palestinienne face à Israël. Peu à peu se dessine l’emprise de l’impérialisme sur Israël. Peu à peu les violences et l’accaparement des terres permet de développer la notion de colonialisme pour Israël tout en tenant compte des spécificités de cette colonisation. L’article termine avec l’importance de bien analyser la situation pour dégager une voie stratégique : « L’échec des mouvements historiques d’émancipation du XXe siècle marque à la fois la société israélienne, les Palestiniens, le monde arabe et les sociétés européennes comme la nôtre. Pour "renouer le fil" (Daniel Bensaïd) avec l’émancipation, penser/agir à partir de la problématique du fait colonial, ici et là-bas, semble donc une voie stratégique pour construire des appartenances, des identités, des liens entre sujets politiques à part entière. »
Mai 68 – mai 2018 – 50 ans après à la lumière de la montée des luttes en France
Pour les personnes mordues de lecture ou les personnes préoccupées des leçons du passé, un beau dossier sur Mai 68. Vous y retrouvez une analyse à chaud d’Ernest Mandel écrite en juillet 68, une entrevue de Daniel Bensaïd revenant sur les leçons de mai 68, 40 ans plus tard. Pierre Mouterde nous rappelle que « Mai 68 a été le dernier feu rebelle d’un long cycle historique d’aspirations sociopolitiques égalitaires qui a commencé quelque part en 1848, avant d’être vigoureusement relancé en 1917, pour peu à peu s’épuiser dans les sables mouvants du capitalisme et les marais/repoussoirs des pays dits socialistes. Mais par ses accents clairement libertaires comme par ses mouvements de grèves massifs et spontanés ainsi que par le peu de transformations de fond auquel il a finalement donné lieu, il préfigurait déjà à sa manière cette autre période dans laquelle nous sommes aujourd’hui entrés de plein pied, cet autre cycle socio-historique au sein duquel il nous revient de raviver –dans des conditions et avec des contraintes tout autres— ce feu sans cesse renaissant des aspirations collectives égalitaires qui court comme un fil rougeoyant à travers l’histoire universelle. N’est-ce pas justement cela qu’il nous faut, 50 ans plus tard, oser se remémorer ? » Nous invitons également à regarder trois vidéos avec Daniel Bensaïd qui situe lui aussi mai 68 par rapport à la lutte qui se continue contre la société capitaliste actuelle.
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