« Une infirmière et une technicienne en loisirs ont été suspendues une semaine, sans salaire, pour avoir supporté, aidé et accompagné les usagers et leurs familles dans leurs démarches de maintien des services du centre de jour. Le réseau de la santé ne doit pas être un régime de terreur où règne la loi du silence. Les travailleuses et les travailleurs de la santé doivent pouvoir dénoncer des situations qu’elles et ils jugent inacceptables.
Nos deux professionnelles n’ont fait que s’indigner devant des coupes de services pour les personnes âgées de la région et elles sont sanctionnées. Le ministre de la Santé ne peut pas tolérer une attitude comme celle-ci de la part de gestionnaires qu’il a lui-même nommés. Et s’il ne fait rien, j’invite son collègue ministre, le député de Rivière-du-Loup-Témiscouata Jean D’Amour, à prendre la défense des citoyens de sa circonscription et de lui faire entendre raison », a déclaré la présidente de la FIQ, Régine Laurent.
« Nous demandons que les suspensions infligées à nos deux membres soient annulées et qu’on leur verse le salaire perdu. C’était une décision déraisonnable et non justifiée. La direction doit annuler cette décision. Notre rôle et notre devoir comme professionnelle en soins, c’est de soigner. Nous faisons preuve d’advocacy en défendant les intérêts et les droits des patients. Et ce rôle, on y croit », a indiqué Edith Samson, présidente locale du SPSQ-FIQ.
Encore des décisions qui réduisent les services et affectent les patients
L’APTS et la FIQ ont également appuyé les citoyens et les usagers qui se mobilisent pour maintenir les services du Centre de jour et demandent que la direction du CISSS Bas-Saint-Laurent revoie sa décision. La décision de transférer les activités du Centre de jour vers le milieu communautaire découle, notamment, d’un comité de travail pour la réorganisation des soins du centre de jour en référence au dossier SERG (services d’évaluation et de réadaptation gériatriques) auquel aucune représentante de FIQ n’avait été invitée.
« Avec la fermeture des centres de jour institutionnels dans toute la région, on s’éloigne des bonnes pratiques en gériatrie en déstabilisant une clientèle déjà vulnérable et en pelletant la responsabilité de prendre soin de nos aînés dans la cour des aidants naturels déjà épuisés. Conséquences à prévoir : un recours plus hâtif à l’hébergement et une perte de qualité de vie pour les personnes en perte d’autonomie… et pas d’économie pour le système », a déclaré Sylvain Lirette, responsable politique de l’APTS pour le Bas-St-Laurent.
« Une fois de plus, nous subissons les effets d’une communication déficiente et d’une grande confusion dans l’information transmise. Au final, ce sont les personnes salariées et la population qu’elles desservent qui en paient le prix », a constaté Samuel Levasseur-Bérubé, président de l’unité locale APTS.
« Le gouvernement libéral passe son temps à nous dire que ses compressions n’affectent pas les services. Or, c’est exactement le contraire qui se produit et on en a un bel exemple ici. Les dommages que les libéraux sont en train de causer au réseau de la santé ont des impacts directs sur les citoyens, les usagers du réseau de la santé et les travailleuses et les travailleurs qui y œuvrent », a conclu Régine Laurent.