Déjà des coupures ont été confirmées et elles touchent en grande majorité le soutien au retour à l’emploi : on constate la fin de plusieurs mesures d’aide aux jeunes, dont le programme Alternative Jeunesse. À Montréal, il n’y a plus d’octroi de contrat d’intégration au travail (CIT). Ces CIT avaient pour objectif de faciliter l’embauche et le maintien d’une personne handicapée dans un milieu de travail standard. Le programme de Supplément pour retour au travail a été aboli en juillet 2014 alors que cette mesure permettait précisément d’aider les personnes à surmonter les obstacles reliés à un retour au travail.« Afin de faire des économies immédiates, la réinsertion sociale des personnes les plus vulnérables est passée au tordeur sans penser aux impacts à moyen et long terme sur notre économie, qu’on pense seulement aux coûts dans le système de santé » s’indigne Amélie Châteauneuf, porte-parole du FCPASQ.
Pendant ce temps les compressions continuent de se multiplier dans l’administration du MESS, laissant entrevoir le pire pour l’accessibilité aux services pour les personnes assistées sociales. Le scénario de fermetures prévues de Centres locaux d’emploi, dont le sous-ministre Bernard Matte a fait état lors de l’étude des crédits en juin dernier est de fermer 70 points de services sur 277 entre 2013 et 2016. Le gouvernement « étudie la possibilité » de fermer un point de services sur quatre en l’espace de 4 ans, alors que les problèmes d’accessibilité aux services dans les Centres locaux d’emploi sont déjà majeurs. Nous apprenons aujourd’hui que le Ministère envisage de se départir d’environ 41% de ses employéEs occasionnelLEs. Pourtant, les services aux personnes assistées sociales pâtissent déjà des compressions répétées par les gouvernements successifs et qui mettent même en péril l’accès à l’aide de derniers recours. « Le ministère coupe dans les services et les prestations des personnes désireuses de se retrouver un emploi, de suivre une formation ou un programme d’aide à l’emploi ! Toute compression visant des personnes qui vivent dans la grande pauvreté est inacceptable alors que des alternatives existent, comme de rétablir la taxe sur le capital des entreprises financières » s’exclame Amélie Châteauneuf.