Les présidentes de la CSQ et de la FIPEQ-CSQ, Louise Chabot et Kathleen Courville, déplorent que leurs pires craintes, touchant l’avenir du réseau de services de garde subventionnés, se confirment.
« Les signes se multiplient, depuis l’avènement de ce gouvernement, de son intention manifeste d’abolir progressivement le réseau subventionné des services de garde. En dépit du discours sans cesse réitéré de la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, sur l’importance de la qualité des services et de la sécurité des enfants, son propre gouvernement adopte des mesures qui ont justement pour effet de compromettre ces objectifs très légitimes », constate Louise Chabot.
Un gouvernement qui se défile face à ses responsabilités
Cette dernière soupçonne le gouvernement Couillard de vouloir se déresponsabiliser de sa mission dans le réseau de la petite enfance au Québec.
« C’est d’ailleurs pour cette raison que ce même gouvernement a mis en place des crédits d’impôt pour inciter les familles à recourir au réseau privé non subventionné. L’orientation du gouvernement en faveur des services de garde privés non subventionnés se confirme de plus en plus. Tout cela vient en nette contradiction avec sa prétendue volonté d’assurer des services de qualité aux parents, puisque de telles normes n’existent pas dans les services de garde non subventionnés », dénonce Louise Chabot.
Une vision bassement comptable
Pour sa part, la présidente de la FIPEQ-CSQ déplore la vision purement comptable du gouvernement dans ce dossier.
« Les méthodes de calcul utilisées par le ministère de la Famille pour établir le financement du réseau sont littéralement déconnectées de la réalité. En effet, on applique mur à mur une moyenne purement comptable sans tenir compte des particularités locales et régionales des dispensateurs de services. C’est complètement irresponsable de la part d’un gouvernement qui prétend avoir à cœur le bien-être des enfants », clame Kathleen Courville.
Un appel à l’action
Cette dernière dit espérer que les familles du Québec, en particulier les parents, reconnaîtront que ces orientations gouvernementales créeront un obstacle supplémentaire à l’accessibilité des services de garde subventionnés au Québec.
« Devant ce gouvernement sourd aux préoccupations des familles du Québec, il est plus que temps que la population, notamment les parents, ainsi que les intervenantes et intervenants de la petite enfance, se mobilise pour lui faire entendre raison », concluent Louise Chabot et Kathleen Courville.