La présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot, ne digère pas la dernière coupe surprise du gouvernement péquiste de 56,2 millions $ dans les services de garde subventionnés qui vient d’être rendue publique.
« Quand la ministre de la Famille Nicole Léger explique cette compression en disant devoir elle aussi contribuer à l’effort budgétaire, elle se comporte comme sa collègue Agnès Maltais avec ses coupes à l’aide sociale, c’est-à-dire qu’elle tente de justifier l’injustifiable », tranche Mme Chabot.
De sérieuses questions soulevées
La présidente de la CSQ déplore qu’un peu plus de six mois après son élection, le gouvernement Marois se comporte d’une façon bien différente de ce qui avait été promis.
« Je me souviens très bien avoir entendu Mme Marois lors d’un débat affirmer qu’elle désirait être élue pour pouvoir prendre soin des gens. Nous avions alors tous compris qu’elle faisait référence à la majorité de la population, c’est-à-dire la classe moyenne et les moins fortunés. Les dernières coupes surprises soulèvent de sérieuses questions », commente Louise Chabot.
Menace réelle sur la qualité des services
Pour sa part, la présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), Sylvie Tonnelier, doute également des propos rassurants de la ministre de la Famille qui laisse entendre qu’une coupe de dizaines de millions $ dans les services de garde éducatifs n’affectera pas les services.
« Il est évident que la qualité des services sera affectée et nous craignons également que cet effort budgétaire se traduise par des pertes d’emplois pour les travailleuses et les travailleurs », appréhende la présidente de la FIPEQ-CSQ.