Rappelant que l’Université de Montréal avait demandé l’intervention d’un conciliateur du ministère du Travail, le 13 janvier, « après avoir tout simplement refusé de négocier depuis des mois », le président du syndicat, Francis Lagacé, estime que les chargé-es de cours refusent « de continuer cette mascarade teintée de mépris de la part des autorités de l’Université ».
« Ce que nous avons toujours voulu c’est une vraie négociation. Maintenant, nous sommes prêts à faire cet exercice de conciliation. Toutefois, puisque le conciliateur ne peut forcer l’Université à négocier sérieusement, nous espérons que les moyens de pression votés aujourd’hui inciteront l’employeur à avancer les pourparlers. »
Refus et reculs
Après 14 rencontres avec les représentants de la partie patronale, qui ont d’ailleurs changé à trois reprises, les négociations sont pratiquement au point mort puisque seulement quatre items mineurs ont été réglés depuis le 2 juillet. En fait, seule la partie syndicale a fait des propositions. L’Université refuse entre autres de se positionner sur la question salariale, refuse d’inclure la taille des groupes-cours dans la convention, refuse d’implanter un authentique comité de santé et de sécurité, remet en question la pertinence des libérations syndicales ainsi que l’ancienneté liée à ces tâches.
La convention collective des 2433 chargé-es de cours de l’Université de Montréal est échue depuis le 31 août. Ces enseignants donnent 50 % des cours au premier cycle (à l’exclusion de la médecine), mais leur salaire ne représente même pas 5 % de la masse salariale de l’institution.
Quant aux dirigeants de l’université, on sait qu’ils n’ont pas hésité à se voter des augmentations de salaire rétroactives pour 2007 et 2008 totalisant plus de 2,5 M$, ce qui équivaut à 50 % de ce que le syndicat revendique pour ce corps enseignant.