« Hier, Madame Marois courtisait Québec solidaire et osait inviter ses députés à rallier son parti. La désignation de Pierre-Karl Péladeau comme candidat dans St-Jérôme révèle les vraies couleurs d’un parti qui, sans complexe, rompt avec ses prétentions progressistes. Aujourd’hui, des milliers de sympathisant.e.s peuvent faire le deuil du parti de René Lévesque », affirme Françoise David, porte-parole de Québec solidaire.
« Après lui avoir confié la destinée d’Hydro-Québec, un des plus grands employeurs du Québec, le risque qu’il applique ses médecines de cheval à nos politiques sociales et à nos services publics constitue une avenue qu’aucun progressiste ne peut emprunter », poursuit-elle.
« Comme le rappelait mon collègue Amir Khadir il y a quelques mois, je me demande souvent quel pays veut-on s’offrir quand le Parti québécois, plutôt que de répondre aux besoins des gens ordinaires pour les inspirer et les mobiliser, préfère apaiser l’angoisse fiscale des riches et s’allier à un magnat de la presse dans leur stratégie pour se maintenir au pouvoir ? », poursuit Andrés Fontecilla, président de Québec solidaire.
Rappelons quelques exemples des lock-out qu’ont connu les entreprises de Monsieur Péladeau :
Vidéotron (2003) : lock-out de dix mois pour casser les reins des 2 200 travailleurs avec l’aide de Me Lucien Bouchard. Résultat : des centaines de travailleurs transférés à des sous-traitants sans protection syndicale, gel des salaires et augmentation de 2h30 d’heures de travail, sans compensation.
Imprimeries Quebecor USA (2004) : Fred Ascarate, président de Jobs for Justice dénonçait à Montréal les agissements antisyndicaux de Quebecor dans ses imprimeries aux États-Unis.
Journal de Québec (2008) : 16 mois de lock-out, retour au travail douloureux avec des reculs ruineux sur les conditions de travail.
Journal Le Réveil de Jonquière (2009) : 50 semaines de lock-out, 1 employé sur 5 seulement a retrouvé son travail. Tactique : aucune indemnité de départ s’ils n’acceptaient pas l’« offre » empoisonnée de PKP.
Journal de Montréal (2009) : PKP exige le départ de quatre lock-outés sur 5 avec une clause de réserve de six mois interdisant aux journalistes remerciés d’offrir leurs services ailleurs.