« Le gouvernement saoudien nous demande de nous mêler de nos affaires ? La bonne nouvelle, c’est qu’il nous donne raison ! Partout à travers le monde, la situation barbare vécue par Raif Badawi suscite des élans de solidarité qui se transforment en pression politique. En répliquant aux parlementaires québécois, le gouvernement saoudien vient de valider notre stratégie. Il faut maintenant redoubler d’efforts pour forcer l’Arabie saoudite à faire un pas vers le respect des libertés individuelles et libérer Raif Badawi. Sa famille et tout le Québec l’attendent à Sherbrooke », déclare M. Khadir.
Le député de Mercier déplore la complaisance du gouvernement fédéral à l’égard de l’Arabie saoudite. Depuis la démission de John Baird, qui avait fait un effort timide pour exprimer ses réserves, le nouveau ministre fédéral des Affaires étrangères, Rob Nicholson, n’a pipé mot.
« Le gouvernement Harper montre aujourd’hui toute l’étendue de son incompétence en matière de diplomatie. Malgré la relation privilégiée du gouvernement conservateur avec le royaume saoudien, M. Nicholson s’est montré incapable de la moindre initiative pour faire libérer Raif Badawi. Serait-ce parce qu’un contrat de vente d’équipements militaires de 15 milliards pèse dans la balance ? Le gouvernement Harper doit choisir entre la liberté d’expression et la liberté d’agression », conclut M. Khadir.
En janvier 2015, les député.es de Québec solidaire avaient appuyé une motion déposée par la ministre Saint-Pierre, exprimant la solidarité de l’Assemblée nationale avec M. Badawi et sa famille.