« Je veux saluer Benoît Charette qui applique le principe de justice climatique avec ses annonces en matière de solidarité internationale, mais ça ne suffira pas. Il ne faut pas se contenter de se donner bonne conscience en envoyant des chèques à l’international, il faut aussi se préparer ici », souligne Alejandra Zaga Mendez, responsable solidaire en matière d’environnement.
Lors de son passage à la COP 27 le ministre Charette a annoncé des montants en agriculture et en adaptation pour d’autres États. Toutefois, rien n’est prévu pour les défis d’adaptation aux changements climatiques au Québec ou encore en matière de pertes et préjudices, des enjeux au cœur des négociations pour le climat.
« C’est une très bonne chose de s’engager à l’international, mais ça ne nous dispense pas de se préparer ici afin de protéger notre territoire et notre monde, précise Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire. Les changements climatiques font déjà des ravages ici, parlez-en aux gens de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine ! Les municipalités sonnent sans cesse l’alarme, il faut que François Legault prenne au sérieux l’adaptation aux changements climatiques et crée un Fonds d’urgence climatique. »
Un coussin de sécurité pour faire face aux bouleversements
Les gouvernements précédents ont laissé la crise climatique s’aggraver. Il n’est plus possible de simplement lutter contre les changements climatiques, il faut également s’adapter à ceux qui viendront inévitablement : la température augmentera, des espèces disparaîtront, les niveaux d’eau vont monter, etc. Si le gouvernement a des réserves pour éventualités, il n’a pas d’argent mis de côté spécifiquement pour les urgences climatiques.
« Un Fonds d’urgence climatique, c’est un coussin de sécurité pour préparer le Québec aux bouleversements qui s’en viennent. Benoît Charette ne peut pas revenir au Québec les mains vides. On doit savoir comment va s’incarner et se financer notre réponse aux situations d’urgence à venir. L’adaptation aux changements climatiques et aux situations climatiques extrêmes, mais aussi prévoir les pertes et préjudices sont des enjeux pressants pour le Québec également », conclut Alejandra Zaga Mendez.
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