Puisque les crédits des ministères et organismes n’ont pas été déposés par le Secrétariat du Conseil du Trésor, il est actuellement impossible de savoir ce que le gouvernement a décidé de sacrifier. Pour l’instant, il est cependant évident que les hausses de budget en santé et en éducation seront loin de couvrir les coûts de système. Des réductions absolues de budget pour les autres ministères et organismes sont également prévues. Il ne fait aucun doute que les services à la population en seront sérieusement affectés. « Aussi, par son intention affichée de procéder d’ici 5 ans à une "évaluation de la valeur des services publics offerts par les ministères et les organismes", le gouvernement s’inscrit dans un nouvel exercice de réingénierie qui résultera encore une fois sur une remise en question des services offerts à la population » poursuit Carole Dubé.
Le SISP déplore notamment le manque de vision et d’ouverture du gouvernement en matière de financement des services publics. Lors des dernières consultations prébudgétaires, le SISP avait proposé un plan visant à accroître le financement. Comportant une dizaine de mesures progressives, écologiques et réalistes, ces mesures auraient permis d’assurer la pérennité des services à la population. « Le gouvernement a plutôt choisi de rejeter en bloc ces propositions, préférant adopter une stratégie d’accroissement des revenus de l’État qui repose sur une tarification accrue, comme pour les tarifs de garderie et les droits de scolarité pour les étudiants étrangers, et sur l’espoir d’une reprise graduelle de la croissance économique. Le gouvernement du Québec a résolument opté pour la voie des coupures et des compressions dans les ministères et les organismes plutôt que de leur assurer un financement adéquat » déplore la porte-parole.
« La population du Québec a choisi de se doter de services publics accessibles et de qualité, indissociables du bien-être de la population. Le SISP demande au gouvernement d’être conséquent avec ce choix de société », conclut Carole Dubé.