Le projet politique du « déficit zéro à tout prix » du gouvernement Marois s’est avéré un échec lamentable. « Sous le prétexte de la dette, le PQ s’attaque sans honte à l’ensemble des services publics : coupures en aide sociale, hausses d’hydro-électricité, maintien de la taxe santé, hausse des frais de scolarité, et j’en passe », s’insurge Justin Arcand, co-porte-parole de l’ASSÉ.
Avec le budget 2014, le gouvernement péquiste persiste avec ses mesures d’austérité en privilégiant le développement des entreprises, sans répondre aux réels besoins de la société. « Il est inconcevable de donner des congés fiscaux aux entreprises alors que nous continuons de demander aux gens moins fortunés de payer davantage par l’entremise de mesures comme des hausses de tarifs de 28% dans les garderies publiques », défend Justin Arcand. Le Parti Québécois s’attaque une fois de plus à la communauté étudiante internationale qui devra subir une augmentation de ses frais de scolarité. Notons aussi que la réforme de financement en santé ne fait que rappeler à quel point le PQ gère le Québec comme une entreprise.
Avec les élections à nos portes, il est primordial de ne pas perdre de vue l’enjeu principal de la campagne. « Le gouvernement Marois suscite volontairement un climat de tension depuis les derniers mois au Québec, espérant créer un écran de fumée devant ses politiques régressives », note M. Arcand. Peu importe les débouchés des élections, l’ASSÉ contestera de pied ferme tout budget d’austérité. « Il existe des alternatives fiscales concrètes à l’austérité, dont le retour de la taxe sur le capital, et nous sommons le gouvernement de les mettre en application », rajoute-t-il.
« Face à l’intransigeance du PQ, qui pourtant prétend sans cesse être à l’écoute de la population, nous sommes contraints de faire montrer la pression », annonce M. Arcand. « Dans une perspective de riposte globale, une multitude de groupes syndicaux et communautaires se joindront à l’ASSÉ pour manifester dans les rues de Montréal le 3 avril prochain », conclut-il.