Estelle Pedneault, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Merinov, espère que ce vote massif sera un signal entendu par la direction. « L’employeur souhaite un recul de nombreuses conditions de travail et vise ainsi à précariser ses employé-es. C’est inacceptable ! Nous sommes sa principale ressource et nous sommes ici pour innover. Il doit s’ouvrir au dialogue et s’assoir à la table de négociation. Il en va des relations de travail des prochaines années », souligne-t-elle.
« La situation est aberrante et s’apparente à une négociation de mauvaise foi. D’un côté, l’employeur réclame plusieurs concessions, mais d’un autre côté, il décline presque toutes les offres de rencontre. Il refuse simplement de négocier », précise, pour sa part, Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).
Serge St-Pierre, vice-président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN), espère que cette grève sera évitée, mais, ajoute-t-il, « si Merinov fait la sourde oreille, nous serons là pour épauler ces travailleuses et ces travailleurs. Toutes les ressources du conseil central seront mobilisées, et ce n’est pas peu dire ».
Le comité de négociation du syndicat a dernièrement soumis quatorze dates pour relancer la négociation. Merinov n’a pas daigné répondre aux représentant-es des salariées et des salariés pendant trois semaines, avant de finalement accepter un unique rendez-vous en conciliation. Si l’impasse persiste, tous les outils seront utilisés, notamment la grève, pour paver le chemin vers une convention collective satisfaisante et respectueuse des travailleures et des travailleurs.
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