« Agir ainsi contribuerait à appauvrir les Québécoises et les Québécois et consacrerait le concept de l’utilisateur-payeur, un dogme chez les ténors du gouvernement et des organisations patronales, en privilégiant un mode fiscal régressif qui impose un fardeau plus lourd aux classes populaires et à la classe moyenne », a déclaré le président de la CSN, Jacques Létourneau. Devant la commission Godbout, en octobre dernier, elle a d’ailleurs livré un plaidoyer afin de réhabiliter la fiscalité et qu’elle soit vu pour ce qu’elle est : l’expression de la solidarité d’une société. Une fiscalité progressive et équitable permet une meilleure redistribution de la richesse, entre autres par le financement adéquat des services publics et des programmes sociaux.
La CSN réclame du gouvernement Couillard qu’il rende public sans tarder le rapport de la commission d’examen sur la fiscalité qui lui a été déposé il y a un mois. La centrale syndicale a dénoncé à plusieurs reprises le manque de transparence du gouvernement et l’absence d’une réelle consultation sur le financement des services publics. « Un vrai débat social d’envergure sur les missions fondamentales de l’État québécois et de leur financement est nécessaire », a par ailleurs mentionné le trésorier de la CSN, Pierre Patry.