L’établissement hospitalier se relevait avec peine de plusieurs années de turbulences causées par l’incompétence du gouvernement libéral dans le PPP du CHUM, marqué par toutes sortes d’irrégularités, notamment dans l’octroi du contrat au consortium et dans la nomination de l’ex-PDG, Christian Paire.
« Depuis son entrée en mandat, le ministre Barrette souffre d’un sérieux problème d’attitude. Il dénigre ou intimide tous ceux qui osent contester son opinion ou refusent d’obéir à ses désirs. Aujourd’hui, il en rajoute une couche. Ses manœuvres auprès du DG et du président du CA du CHUM illustrent de manière désastreuse ce que plusieurs intervenants avaient dénoncé dans le projet de loi 10. Le ministre Barrette est-il en train d’user de ses nouveaux pouvoirs pour forcer la direction du CHUM à favoriser la nomination d’un ami ? Ce cafouillage montre à quel point il est dangereux de concentrer tout ce pouvoir entre les mains du ministre, comme le fait l’actuelle loi adoptée sous bâillon. Heureusement, M. Barrette a rencontré un obstacle majeur : l’intégrité, le courage et le dévouement au service public de Jacques Turgeon », remarque Amir Khadir.
« Le temps du bâillon est fini, M. Barrette », a lancé le député de Mercier. « Vous êtes allé trop loin. La moindre des choses est de faire amende honorable et de présenter vos excuses au personnel, aux médecins et aux administrateurs du CHUM. Il faut revoir vos méthodes et éviter de répéter l’erreur avec le projet de loi 20. Le ministre de la Santé ne doit pas être au-dessus des règles. Vous devez vous plier aux procédures en toute transparence. Vous n’avez pas le droit de chambarder le travail, les responsabilités et les règles en place comme bon vous semble. »
Pour rappeler le ministre Barrette à l’ordre et clarifier ses cafouillages, les député.es de Québec solidaire déposeront une motion à l’Assemblée nationale pour demander que M. Turgeon et M. Deschênes comparaissent en commission parlementaire. « Si le gouvernement refuse d’éclaircir les faits en commission, nous demandons au ministre Barrette d’accepter les conséquences de ses actes et de démissionner ».