« Nous l’avons dit à de nombreuses cette usine est le poumon de l’industrie en Outaouais, il faut tout faire pour maintenir ses installations. C’est certain que j’aurais préféré une annonce de reprise, mais dans l’intervalle, il faut assurer le maintien des équipements. Car imaginez avoir à reconstruire une telle usine ! Ça couterait au bas mot 1,5 milliard de dollars », a déclaré le directeur québécois du syndicat Unifor Renaud Gagné.
Le syndicat prend à témoin le cas de l’usine de Lebel-sur-Quévillon dont les installations ont été conservées et où il a été possible de faire une relance après 12 ans de fermeture. « Évidemment des ressources importantes ont dû être investies, mais ce n’est rien en comparaison d’avoir à repartir de zéro », explique M. Gagné.
Le syndicat s’inquiète aussi du temps qui passe, car il y a des risques pour que la main-d’œuvre ne soit plus au rendez-vous en cas de reprise.
Partie prenante de la cellule de crise qui s’est mise en place pour soutenir l’industrie forestière de la région, le dirigeant syndical explique que « nous avons dégagé certaines pistes de solutions, mais les travaux se poursuivent ».
Unifor rappelle que les activités de l’usine de Thurso sont intrinsèquement liées à plusieurs autres usines de l’Outaouais. « Quand une usine est en arrêt principalement celle de Thurso, ça a un effet domino sur les autres, c’est pourquoi il faut absolument poursuivre les efforts pour repartir cette usine », a indiqué M. Gagné.
Unifor représente les quelques 200 membres qui étaient à l’emploi de l’usine et plus de 12 000 membres dans le secteur forestier au Québec.
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