« Il y a un an, la question de l’autonomie alimentaire était sur toutes les lèvres. Pourtant, les initiatives gouvernementales pour l’atteindre se font encore attendre. Tout d’un coup, on a pris conscience que nos aliments ne poussent pas sur les tablettes des épiceries et que notre subsistance alimentaire n’était pas à toute épreuve. Il faut trouver des pistes de solutions dès maintenant pour développer notre résilience alimentaire. Chez Québec solidaire, nous croyons que le changement de cap doit émerger des racines de notre avenir : nos enfants », affirme la députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
Mme Lessard-Therrien est d’avis qu’il faut construire une nouvelle culture culinaire et agricole, en se reconnectant avec les aliments que l’on met dans nos assiettes et en offrant aux générations futures des outils et des connaissances qui les rendront plus autonomes, moins dépendantes des multinationales et de la mondialisation.
« La pandémie va finir par passer, mais nos habitudes alimentaires vont rester, les Québécois l’ont bien compris. On le voit à la pénurie de matériel de jardinage dans les magasins, à l’engouement pour les semis, les potagers, l’achat local, il y a un changement de mentalité qui est en train de se faire dans l’esprit des Québécois, et on demande tout simplement au gouvernement de suivre cette voie et de donner au Québec les moyens d’atteindre une meilleure autonomie alimentaire et de reconnecter avec le territoire. Pour pérenniser les tendances déjà en place, il faut que la base de notre société renoue avec cette agriculture si fondamentale, et cette base, ce sont nos jeunes », ajoute Émilise Lessard-Therrien.
Apprendre, les deux mains dans la terre
La députée de Québec solidaire responsable du dossier de l’Éducation, Christine Labrie, soutient que de fournir aux élèves la possibilité de connecter avec leur alimentation et de s’initier très tôt à l’agriculture, tout en conjuguant ces apprentissages avec les matières au programme, constituerait un moyen très stimulant d’enseigner des gestes qui ont un impact direct sur nos vies, au minimum trois fois par jour.
« Ça fait déjà quelques années que l’idée d’initier les enfants à l’agriculture germe et que l’on sent un engouement un peu partout au Québec. Des écoles ont développé des programmes pour initier les jeunes au travail de la terre, à l’alimentation locale et à la richesse des goûts que l’on peut cultiver ici, sur notre territoire. Des approches transversales permettent aux enfants d’apprendre les sciences et les mathématiques, par exemple, tout en mettant les deux mains dans la terre », affirme Mme Labrie.
Les deux députées solidaires invitent le gouvernement à s’engager à soutenir les initiatives scolaires qui vont dans ce sens, et à mettre en place un programme national qui donnera à chaque école les moyens d’opérer son propre projet agricole à travers un jardin, une serre et une cuisine de transformation.
« Ces initiatives, on doit les soutenir et les multiplier. En plus d’offrir des conditions d’apprentissages hautement stimulantes aux enfants, elles permettent de développer des connaissances qui contribuent à leur autonomie alimentaire. Les jeunes pourront en bénéficier toute leur vie, et les transmettre aux prochaines générations », conclut Christine Labrie.
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