Telle est la réaction de la présidente de la FPPE-CSQ, Johanne Pomerleau, à l’annonce faite aujourd’hui par le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx.
« Les professionnels de l’éducation connaissent bien l’importance des mesures qui favorisent la transition scolaire, le dépistage et l’intervention précoce. Dans les milieux où des programmes de transition sont déjà implantés, on obtient des résultats positifs. En particulier, le programme Passe-partout, déployé en milieu défavorisé depuis bientôt 30 ans, a fait ses preuves », explique la présidente de la FPPE-CSQ.
Un programme à développer
Toutefois, elle déplore qu’on ne le retrouve pas partout au Québec et qu’il soit sous-financé malgré les recommandations du Conseil supérieur de l’éducation (CSE) en 2012 : « en vertu de son caractère unique et de l’accent qu’il met sur la transition à l’école, le service d’animation Passe-Partout devrait être offert plus largement au Québec et être financé de manière à permettre son développement » (p. 80).
Le cœur du travail des conseillères et conseillers à l’éducation préscolaire des commissions scolaires est de favoriser l’alliance famille-école-communauté et de soutenir les compétences parentales pour assurer une transition harmonieuse vers l’école. Ils et elles travaillent en collaboration directe avec les services de garde éducatifs, le personnel enseignant, l’équipe-école, les intervenantes du réseau de la santé et de services sociaux et les organismes communautaires. Elles jouent donc un rôle d’intervenante-pivot pour la première transition scolaire.
Une expertise à mettre à profit
La FPPE-CSQ déplore les difficultés d’arrimage et partage les énoncés de principe de la Commission sur l’éducation à la petite enfance à l’effet d’améliorer la cohésion et la complémentarité des services. « Il est temps que l’expertise développée par les professionnels des commissions scolaires soit mise à profit et qu’on donne au milieu scolaire les conditions pour favoriser la première transition scolaire » soutient Johanne Pomerleau.