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Asie/Proche-Orient

Amnesty international dénonce les violences infligées aux femmes et aux filles yezidis par l'État islamique

Ce 23 décembre, Amnesty international a fait paraitre un communiqué de presse pour protester contre les violences sexuelles faites aux filles et aux femmes yezidis par l’État islamique.

Huff Post Tunisie, lundi 22 décembre 2014

Amnesty dénonce la situation alarmante dans la région sous le contrôle du groupe jihadiste sachant que la population y est estimée à 8 millions de personnes. La population yezidi et surtout les femmes sont spécialement vulnérables. Les cas de torture, d’esclavage, de mariages forcés de mineurs et d’abus sexuels sont estimés par milliers.

"Beaucoup de ceux qui sont détenus comme esclaves sexuels sont des enfants. Les filles sont âgées de 14 à 15 ans et certaines sont même plus jeunes. Les combattants utilisent le viol comme une arme dans les attaques assimilables à des crimes de guerre et crimes contre l’humanité". indique Donatella Rovera, conseillère principale dans la cellule de crise d’Amnesty International.

Ce groupe qui s’est formé en 1999 a été largement médiatisé et critiqué depuis son officialisation à travers l’annonce de l’instauration d’un califat en juin 2014. L’État islamique qui suscite l’indignation internationale est reconnu pour sa férocité envers les femmes et les minorités religieuses et ethniques.

Amnesty international rejoint les Nations unies et Human Rights Watch pour considérer les enlèvements et les abus systématiques dont font l’objet les civils yezidis comme crimes contre l’humanité. En effet, les témoignages recueillis par l’ONG confirment cette tendance :

"Un jour, on nous a donné des vêtements qui ressemblaient à des costumes de danse et on nous a dit de nous baigner et de porter ces vêtements. Jilan s’est tuée dans la salle de bains. Elle s’est coupé les poignets et s’est pendue. Elle était très belle, je pense qu’elle savait qu’elle allait être enlevé par un homme et c’est pourquoi elle a décidé de se suicider", racontent deux filles de 10 et 13 ans.

La plupart des membres de l’organisation terroriste sont irakiens ou syriens soutenus par d’autres individus extrémistes. Les victimes sont maintenues avec les familles et les enfants de leurs ravisseurs. Même si certaines s’échappent, leur état physique et psychologique demeure critique à cause des violences qu’on leur inflige et la perte de leurs familles.

Aux dernières nouvelles, l’État islamique aurait même inventé un guide pour définir les règles de rigueur en ce qui concerne le traitement des femmes esclaves.

Ce calvaire que vivent les femmes dans cette région du monde est décuplé puisque leur guérison n’est pas facile dans une société conservatrice imprégnée par les tabous comme rapporte l’émission Envoyé Spécial.

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