« Le crime de Raif Badawi, comme celui des victimes de l’attentat de Charlie Hebdo, est celui de s’être armé d’une plume pour dénoncer l’extrémisme religieux. Pourtant, deux jours après avoir administré la première volée des 1000 coups de fouets réservés à Raif Badawi par un procès fantoche, l’Arabie saoudite a le culot d’envoyer des représentants à la marche pour la liberté d’expression à Paris. Devant cette hypocrisie sans limite, nous devons faire front commun pour faire avancer la liberté de conscience et la liberté d’expression. Il faut d’urgence libérer Raif Badawi ! », a déclaré M. Khadir.
Après des mois de campagne, le gouvernement fédéral a pris position pour une première fois vendredi dernier. Sans dénoncer l’Arabie saoudite ou poser des gestes concrets !
« Comment M. Harper peut-il réconcilier son appui à la cause de Charlie Hebdo et son inaction dans le dossier Badawi ? Le moment est venu de passer de la parole aux actes. Le gouvernement fédéral doit intervenir immédiatement auprès de son homologue saoudien, demander la libération immédiate de Raif Badawi et lui permettre de rejoindre sa famille réfugiée à Sherbrooke. »
Québec a également un rôle a jouer, a rappelé le député de Mercier. « Si nous voulons faire plier l’Arabie saoudite, il faudra mobiliser l’ensemble des ressources du gouvernement québécois. La ministre des Relations internationales Christine Saint-Pierre doit porter la cause de Raif Badawi auprès du gouvernement fédéral au lieu de s’emmurer dans le silence. Pour Raif, chaque minute compte. »
Québec solidaire appelle les Québécoises et Québécois à témoigner de leur solidarité à l’occasion d’une vigile organisée par Amnistie internationale, qui aura lieu à midi devant le complexe Guy-Favreau, à Montréal.