Le juge ordonne à Amazon de retirer et détruire toutes les affiches antisyndicales que l’entreprise utilisait jusqu’à maintenant dans ses installations. Le juge Henrik Ellefsen précise que ces messages « prennent la forme de mises en garde en interpellant les salariés sur des sujets sensibles, clairement de nature à les inquiéter sur les conséquences possibles d’adhérer à un syndicat ».
De plus, le TAT ordonne à Amazon d’afficher la décision et de la transmettre par courriel à tous les salarié-es de l’entrepôt de Lachine, celui visé par la plainte présentée par le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Montréal-CSN, le 2 juin 2023.
Notons également que le juge ordonne à Amazon de verser au syndicat la somme de 10 000 $ pour dommages moraux ainsi que 20 000 $ à titre de dommages punitifs. Le juge écrit : « En l’espèce, puisque l’atteinte illicite aux droits du syndicat a clairement été commise de façon intentionnelle par Amazon, le Tribunal est d’avis que le paiement de dommages punitifs doit être ordonné, afin que ce dernier réalise que ce comportement doit cesser. »
Victoire importante
« Il s’agit d’une victoire importante pour le droit de tous les salarié-es à joindre librement un syndicat, se réjouit le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr. Même s’ils travaillent pour un géant comme Amazon, les Québécoises et les Québécois ont le droit fondamental de se réunir pour négocier leurs conditions de travail. Les travailleuses et les travailleurs ne doivent pas céder aux campagnes de peur antisyndicales : la CSN sera toujours là pour défendre leurs droits. »
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