C’est plus de 3,2 millions $, sur un budget disponible de 7,8 millions $ de la Stratégie de partenariats de lutte contre l’itinérance (SPLI) pour Montréal cette année, qui ne sont toujours pas engagés. La volonté d’Ottawa de réorienter cette aide retarde la disponibilité de ce financement et mine les actions du milieu.
« Il est scandaleux que des fonds ne soient pas utilisés quand partout à Montréal, on voit les organismes d’aide aux sans-abri faire face à des besoins croissants » a affirmé Pierre Gaudreau, coordonnateur du RAPSIM.
Les refuges pour hommes ont dû offrir 69 000 nuitées l’hiver dernier, en hausse de 4 %. Les hébergements pour femmes ont eu un taux d’occupation de plus de 103%. Ce taux atteignait 125 % la semaine dernière au sein de ces ressources pour femmes qui effectuent un nombre croissant de refus faute de places, à longueur d’année.
Le gouvernement fédéral apporte depuis plus 12 ans un soutien aux organismes d’aide aux sans-abri, que ce soit pour soutenir l’intervention, améliorer les installations ou développer des logements sociaux, ayant contribué à la réalisation de plus de 900 unités.
Comme le rappelait la députée Carole Poirier, uniquement dans Hochelaga-Maisonneuve, la SPLI a récemment permis de développer des services pour toxicomanes, de l’hébergement d’urgence et pourrait maintenant aider la transformation du 3911 Ste-Catherine Est. « Les coûts de la rénovation, d’aménagement, de mobilier pour des jeunes qui n’ont rien, voilà ce à quoi la SPLI pourrait contribuer au 3911 Ste-Catherine Est » a déclaré le directeur de l’Avenue hébergement communautaire, François Villemure, dont l’organisme a acheté cet immeuble délabré pour le transformer en logements sociaux.