DASH-L réalise ainsi une nouvelle opération marketing pour faire oublier que leur projet n’a jamais été déposé avec les études pertinentes nécessaires pour être évalué publiquement, comme exigé par deux consultations publiques en 2022 et qu’ainsi il n’y a nullement
d’acceptabilité sociale. Une fois de plus, il s’agit d’un pur acte de communication, sans réalité tangible.
Pour la Coalition Halte-Air St-Hubert, ce énième sondage bidon a pour but de camoufler la réalité du développement programmé par DASH-L, une réalité qui, en cet été 2024, prend corps concrètement par la construction d’un nouveau terminal par JB Aviation Services, en plus de celui de Porter Airlines, un terminal "privé" pour 55 millions de $, 13 000 m2, avec plein de jets “de luxe” : https://www.newswire.ca/fr/news-releases/creation-d-un-premier-terminal-prive-d-aviation-de-premiere-classe-au-met-846321692.html .
Cette annonce a été faite par DASH-L auprès des investisseurs, à la mi-juin. Il n’y a eu aucune communication auprès du grand public (un seul article fut publié dans un média francophone spécialisé) et l’on comprend vite pourquoi. Le transport aérien par jets privés est le symbole du mépris d’une minorité richissime qui s’enorgueillit de pouvoir polluer tranquillement sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit. Selon unrapportpublié en 2021 par l’organisation européenne Transport et Environnement, un vol en jet privé est 5 à 14 fois plus polluant qu’un vol commercial (par passager) et 50 fois plus polluant qu’un
voyage en train.
Une fois de plus, la communication de DASH-L est rattrapée par la réalité : au-delà des apparences, le projet de l’aéroport va clairement à l’encontre des engagements environnementaux du Canada, duQuébec et desmunicipalités en termes de réduction de gaz à effet de serre tout autant que dudroit à un environnement sain des citoyen.ne.s canadiens.
Concernant le sondage à proprement parler, quelques commentaires s’imposent :
● La méthodologie du sondage est d’emblée contestable. En effet, d’après Revenu Québec, moins de 12% des personnes au Québec ont un revenu de plus de 100.000$ alors que dans le sondage, 25% des personnes interrogées ont un revenu de plus de 125 000$. Or, on sait que des personnes à hauts revenus sont plus enclines à utiliser l’avion. Ainsi une première conclusion s’impose : l’échantillon interrogé par Léger n’est pas représentatif de la population québécoise.
● Les questions posées sont à l’évidence pernicieuses, car elles ne présentent aucunement les détails de l’agrandissement de l’aéroport (nombre de passagers et de vols journaliers attendus par rapport à la situation actuelle, prévisions chiffrées sur l’augmentation du trafic routier sur les axes à proximité ou l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, investissements publics financés par les taxes des contribuables, etc.). Une fois de plus, l’on présente le projet sans expliquer ses conséquences financières, environnementales et sanitaires, entretenant sciemment une forme de désinformation de la population. Rappelons qu’à ce jour, aucune étude sérieuse quant aux répercussions du projet à long terme n’a été publiée par DASH-L.
● Certaines questions sont confuses à dessein. Par exemple à la question Q3, il n’est nullement expliqué le type d’offre de vols concernés (c’est-à-dire internationaux, nationaux, ou régionaux) alors que dans la réalité Montréal-Trudeau dispose de l’exclusivité des vols internationaux. L’argument de proximité (question Q6A) pour certains habitants de la Rive-Sud est soigneusement entretenu par DASH-L et c’est ainsi que peu d’habitants savent aujourd’hui que seuls les vols régionaux et nationaux sont concernés par le développement du terminal Porter Airlines.
● Seulement 3% des personnes interrogées pensent qu’il y aura des retombées économiques de ce développement et 1% des créations d’emplois (question Q6A). Au moins, voilà une donnée claire : à part les naïfs et la mairesse de Longueuil, personne ne croit à un important développement économique avec l’arrivée de Porter Airlines. En réalité, la dépréciation immobilière induite par le bruit et la pollution sur 100 km2
va fragiliser la communauté en accentuant les inégalités sociales, comme le démontrent de nombreuses études économiques par exemple aux États-Unis.
Contrairement à ce qu’essaye de faire croire DASH-L, il n’y a pas d’acceptabilité sociale du projet de développement de l’aéroport St-Hubert, mais une grande méconnaissance par la population de la réalité de ce projet mortifère.
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