Bien que cette décision soit bénéfique pour les enseignants, celle-ci aura des répercussions immenses, notamment pour le personnel en service de garde ainsi que pour celles affectées aux emplois de surveillante d’élèves durant les périodes de diner. Déjà surchargé, en sous-effectifs et en état de fatigue extrême, le personnel en service de garde voit sa tâche s’alourdir encore plus avec cette annonce. Du côté des surveillantes d’élèves, la décision viendra les priver de salaire pour trois (3) journées supplémentaires.
« Il s’agit de la goutte d’eau qui risque de faire déborder le vase de plusieurs et il semble que le gouvernement devra continuer à vivre avec les démissions fréquentes du personnel. La situation actuelle est critique. Parents « pauvres » de la convention collective, la précarité des surveillantes d’élèves au primaire fait en sorte qu’elles sont appelées au travail seulement pour les journées de classe. Du côté des services de garde, pour certaines, prévoir 3 fois 10 h d’animation en période de pandémie, de respecter les bulles, faire respecter les consignes sanitaires, en plus de toutes les heures supplémentaires qu’elles font pour maintenir le service de garde à flot, c’en est juste trop. De plus, pour ajouter l’insulte à l’injure, ils n’ont pas eu la décence de nous l’annoncer autrement que par le biais des médias. » Explique Yves Brouillette, président du SLESS-CSQ.
« Depuis près de huit mois, nos membres en font nettement plus que ce qu’ils devraient et tiennent les écoles à bout de bras. Sauf que là, en ajoutant ces trois journées pédagogiques, le gouvernement abuse de notre dévouement. C’est comme s’il pressait le citron, mais celui-ci n’a plus de jus. » Explique Éric Pronovost, président de la FPSS-CSQ.
C’est pourquoi le syndicat organise « Assez, c’est assez ! », un rassemblement servant à dénoncer le manque de respect du gouvernement envers ses membres, notamment pour le travail accompli par le personnel de soutien scolaire depuis le début de la pandémie. En respectant les directives de la Santé publique, l’évènement se déroulera le vendredi 6 novembre, entre 9 h et 11 h, devant les bureaux du député de la CAQ du comté de Sainte-Rose, Christopher Skeete, membre de la Commission de la culture et de l’éducation.
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