« Je m’inquiète de l’obsession du gouvernement d’établir un plan d’accueil à coût nul. De ce que je comprends, l’argent sera pris à même les budgets réguliers du ministère. Le gouvernement va-t-il prendre l’argent qui était dédié aux programmes d’accueil des immigrants pour l’affecter aux réfugiés ? Ça voudrait donc dire qu’il faudrait déshabiller Pierre pour habiller Paul. Avec le plan actuel, Québec n’ajoute pas 1$ supplémentaire. C’est inacceptable ! L’arrivée d’un grand nombre de réfugié.es dans une courte période de temps est une situation hors norme, il faut donc un budget hors norme », demande Françoise David.
Le budget de 29 millions $ dont parle le gouvernement provincial et qui servira à accueillir les réfugié.es n’est en rien un budget d’exception. La ministre a confirmé en chambre la semaine dernière, en réponse à une question de la députée de Gouin, que cette somme provient du budget régulier des ministères. Qui plus est, le 29 millions sera versé sur deux ans et non pas uniquement en 2015.
Par ailleurs, Françoise David déplore que le plan provincial compte autant sur le parrainage privé plutôt que la prise en charge par l’État, sans pour autant donner aux organismes les moyens adéquats. « Québec se fie énormément sur le parrainage privé mais n’offre pas aux organismes responsables de l’accueil les moyens additionnels nécessaires pour bien faire le travail et faciliter l’intégration. Puisqu’on leur confie une telle responsabilité, ça aurait été la moindre des choses que les organismes soient davantage impliqués dans la préparation du plan provincial », explique Mme David.
