« Les Montréalais, comme nous, sont tannés de la corruption, de la collusion et de la sous-traitance à outrance. Nous prenons sur nous la responsabilité de secouer les Montréalais pour qu’ils puissent prendre conscience de la façon irresponsable dont le maire Coderre gère les biens publics. Il est en train de dévaloriser des milliers de travailleurs qui fournissent des services essentiels aux citoyens, et ce, pour donner des contrats au privé », a expliqué Chantal Racette, présidente du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal.
Le syndicat rappelle que pour être élu, Denis Coderre s’est présenté comme un maire voulant « redynamiser l’administration publique, accroître l’expertise interne, contrer le recours systématique à la sous-traitance » afin d’éviter la corruption.
Pas plus tard qu’hier, le rapport de la commission Charbonneau soulignait que « l’expertise interne est un rempart efficace contre la collusion ».
De plus, la demande de la Ville de baisser de 12 % à 14 % la rémunération globale pour tous ses employés ne fait qu’accentuer un problème déjà existant, celui de retenir une main-d’œuvre spécialisée et qualifiée.
« Pour se faire élire, il a dit une chose et une fois élu, il fait autre chose. N’avons-nous pas appris une leçon de la commission Charbonneau ? Nous sommes mieux servis par nous-mêmes. Nous voulons réveiller les Montréalais avant qu’il ne soit trop tard ! », de conclure la présidente du syndicat.
Mercredi soir, afin d’attirer l’attention de la population sur ces enjeux cruciaux, les cols bleus ont bloqué la circulation sur la rue Sherbrooke pendant quelques minutes et braqué un projecteur sur la résidence du directeur général de la Ville, Alain Marcoux, qui selon eux contribue au problème.
Ils ont tenu à expliquer leur coup d’éclat à la population par ce communiqué mais n’accorderont aucune entrevue.