8.7.1 Lutte contre l’hypersexualisation et les violences
Un gouvernement solidaire :
a) Agira contre la culture du viol, les stéréotypes sexistes, transphobes et putophobes, la contrainte à la sexualisation (dont l’hypersexualisation), l’hétéronormativité42, l’intimidation, la traite des femmes et des enfants, notamment en encadrant la production d’images dans le but de prévenir la publicité
dégradante et méprisante pour l’égalité des sexes ou qui valorise des modèles corporels uniques, en prenant en considération tous les espaces médiatiques.
b) Favorisera la production d’images positives et plurielles pour contrer celles qui favorisent des modèles corporels uniques, des stéréotypes et des contraintes à la sexualisation.
c) Prendra des mesures et soutiendra les initiatives pour combattre toutes les formes de violence, dont les violences sexuelles et conjugales et toute forme de violence familiale.
8.7.2 Dignité et respect des personnes prostituées / travailleuses et travailleurs du sexe
Un gouvernement solidaire s’assurera que toutes mesures, législatives ou autres, qui visent à encadrer la prostitution / le travail du sexe, priorisent les droits fondamentaux des personnes prostituées / des travailleuses et travailleurs du sexe (dont le droit à la vie, à la sécurité, à la dignité et à la liberté) et que les conséquences de ces mesures ne portent pas atteinte à ces droits.
Concernant la situation des personnes, il faut :
a) Reconnaître et appuyer les personnes prostituées / travailleuses et travailleurs du sexe en tant qu’actrices et acteurs principaux des changements sociaux, politiques et législatifs les concernant.
b) Lutter dans le but d’éliminer la violence, l’exploitation (notamment par les proxénètes) et l’absence de plein consentement qui peuvent être présentes dans la prostitution / le travail du sexe.
c) Déjudiciariser les personnes prostituées / les travailleuses et travailleurs du sexe ainsi que les tierces-personnes qui jouent auprès d’elles un rôle sécuritaire. et dénoncer toute forme de harcèlement et de profilage par les services policiers.
d) Mettre en place et favoriser le soutien social et des alternatives économiques à l’entrée dans la prostitution / le travail du sexe ainsi que pour les personnes qui souhaitent en sortir.
e) Sensibiliser et éduquer la population, et les hommes en particulier, quant à :
i la stigmatisation que peuvent vivre les personnes prostituées / travailleuses et travailleurs du sexe ;
ii les risques de violence contre ces personnes et le harcèlement dont elles peuvent être victimes ;
iii les risques de violence et le harcèlement contre d’autres personnes qui ne sont pas prostituées /travailleuses du sexe, par exemple des femmes qui se font aborder pour services sexuels dans les rues de certains quartiers ;
iv la question du consentement dans les rapports sexuels.
f) Favoriser et soutenir les initiatives visant à mettre en place une cohabitation harmonieuse entre les personnes prostituées / les travailleuses et travailleurs du sexe et les citoyennes et citoyens résidant dans les quartiers où ces activités se déroulent.
g) Promouvoir des recherches-actions sur la situation des personnes prostituées / les travailleuses et travailleurs du sexe.
h) Soutenir les initiatives des personnes prostituées / travailleuses et travailleurs du sexe qui veulent s’auto-organiser et définir leurs besoins.
8.7.3 Recherche d’une position consensuelle sur la prostitution / le travail du sexe
Québec solidaire :
a) Reconnaît que la prostitution / le travail du sexe constitue à plusieurs égards un problème social.
b) Considère que la recherche de solutions doit se faire dans un contexte non-partisan.
c) Entend mettre en place les conditions nécessaires à l’obtention d’un consensus social sur les mesures à instaurer dans ce domaine.
d) Participe activement à la recherche de ce consensus sur la base de ses valeurs progressistes et féministes.
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