À la lumière des réponses obtenues dans ce sondage, il y a lieu de s’inquiéter, non seulement de la pénurie d’enseignantes et d’enseignants qui sévit actuellement à la CSDM, mais aussi de celle qui risque de perdurer dans les cinq prochaines années. Sans minimiser les besoins de recruter de nouveaux profs à la CSDM pour combattre la pénurie, le niveau d’insatisfaction des répondants fragilise la rétention du personnel enseignant tant chez les nouveaux que chez les plus expérimentés et commande une prise en charge immédiate pour freiner l’exode.
À la question « Où vous voyez-vous professionnellement dans cinq ans ? », 50 %, donc la moitié des répondants, affirment qu’ils n’enseigneront plus à la CSDM. Le cumul des trois réponses les plus fréquentes (retraite anticipée ou non, réorientation de carrière et enseigner dans une autre commission scolaire) atteint à lui seul 44 %.
« Ce sont des chiffres astronomiques ! Les profs n’en peuvent plus. Si le défi d’attraction de nouveaux enseignants pour la CSDM est une pente abrupte à monter, celui de la rétention du personnel pour les prochaines années ressemble à l’Everest », de commenter la présidente de l’Alliance, madame Catherine Renaud.
À la question « En considérant les cinq dernières années, comment qualifiez-vous l’évolution des conditions de travail depuis que vous êtes au service de la CSDM ? », 50 % des membres de l’Alliance répondent qu’elles se sont détériorées. À noter, 75 % des répondants ayant plus de 15 ans d’ancienneté ont la même opinion.
« Depuis cinq ans, les mesures d’austérité du gouvernement libéral, les coupes pour atteindre l’équilibre budgétaire à la CSDM, l’insuffisance des services aux élèves ainsi que l’alourdissement de la tâche enseignante ont compromis sérieusement les conditions d’exercice des profs de la CSDM. C’est un cri d’alerte que lancent les enseignantes et enseignants de vos enfants. Les profs nous disent qu’il faut reconnaître les spécificités de cette commission scolaire. Il faut alléger la tâche enseignante, augmenter les services aux élèves et établir des ratios maître/élèves réduits. Si un coup de barre majeur n’est pas fait pour améliorer les conditions de travail dans un avenir rapproché, la CSDM subira une énorme perte d’expertise. Ce cri d’alerte des profs doit être entendu », de conclure madame Renaud.
Enfin, à la question portant sur les facteurs qui contribueraient le plus à ce que les profs soient mieux à la CSDM, les membres de l’Alliance ont répondu à 61 % des services suffisants et adéquats pour les élèves handicapés et en difficulté, à 46 % un ratio maître/élèves réduit et à 34 % plus de temps reconnu dans la tâche hebdomadaire actuelle pour les tâches pédagogiques, notamment pour préparer les cours, corriger et faire le suivi nécessaire auprès des élèves.
Un tableau de données plus complet et des graphiques sont disponibles sur demande.
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