« Avec cette politique avant-gardiste pour l’époque et complètement unique en Amérique du Nord, le Québec faisait le choix de placer le bien-être et le développement des tout-petits au cœur des priorités. Et ce choix s’est avéré judicieux ! La politique familiale québécoise a d’ailleurs été maintes fois citée en exemple. Vingt-cinq ans plus tard, les objectifs fondateurs de cette politique demeurent toujours aussi pertinents : faciliter la conciliation entre les responsabilités parentales et professionnelles, offrir une meilleure égalité des chances pour les enfants et favoriser une plus grande équité entre les familles », de déclarer le président de la CSQ, Éric Gingras.
La CSQ, dont le membership est constitué de près de 80 % de femmes, rappelle que le développement du réseau éducatif à la petite enfance a contribué à favoriser l’accès des femmes au marché du travail. Leur taux d’emploi a d’ailleurs bondi au cours des années suivantes, ce qui a eu des répercussions positives sur l’ensemble de l’économie québécoise.
Or, malgré ces avancées, 51 000 parents demeurent encore aujourd’hui en attente d’une place pour leur enfant dans un service éducatif à la petite enfance. Et le contexte de pénurie de main-d’œuvre dans le réseau ainsi que la pandémie compliquent aussi les choses.
Pour un autre 25 ans de pas de géant !
Les services éducatifs à la petite enfance font partie intégrante du continuum de services en éducation et constituent un maillon essentiel pour améliorer les chances de réussite des enfants et prévenir le décrochage scolaire. Ils assurent aussi une meilleure égalité des chances à l’ensemble des jeunes Québécoises et Québécois, peu importe leur sexe, leur origine ethnique ou leur classe sociale. En ce sens, ils ont permis de faire des pas de géant pour l’éducation au Québec.
Aujourd’hui, les jeunes familles du Québec font face à une grave pénurie de places. Dans le contexte où le gouvernement a annoncé son intention de créer rapidement 37 000 nouvelles places au cours des prochaines années, la CSQ soutient que le réseau public des services éducatifs à la petite enfance, tant les CPE que les milieux familiaux régis et subventionnés, demeure un modèle à privilégier. Pour que l’esprit de la politique familiale perdure, les principes d’accessibilité, d’universalité et de qualité doivent revenir au cœur des orientations gouvernementales en matière de famille et de petite enfance.
« Valoriser le travail des intervenantes, qui contribuent chaque jour au développement des enfants et à les outiller pour la vie, c’est essentiel. Investir en petite enfance, c’est un choix de société et c’est un choix stratégique pour l’avenir du Québec. Il faut promouvoir ce réseau et en être fier ! », conclut Éric Gingras, président de la centrale syndicale, qui représente notamment près de 13 000 intervenantes en petite enfance.
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