« Chaque jour, le Québec est le théâtre de 3 suicides. Malgré des avancées importantes, ce sont des milliers de familles et de proches endeuillés par année de trop, déplore Mme Massé. Parce que nous ne voulons pas que le suicide nous enlève encore des pères ou des sœurs, des amis ou des collègues, j’invite les Québécoises et les Québécois à porter attention aux personnes en détresse. Sans nécessairement le verbaliser, les personnes suicidaires demandent souvent de l’aide de plusieurs façons. Écoutons-les, tendons-leur la main et rappelons-leur qu’ils sont importants. »
Selon l’Association québécoise de prévention du suicide, qui pilote l’événement, les moyens de prévenir le suicide sont connus et éprouvés, notamment la réduction de l’accès aux moyens de s’enlever la vie, les réseaux de sentinelles en milieu de travail et un suivi étroit des personnes en détresse et de celles ayant déjà fait une tentative.
« Dans le contexte actuel d’austérité, les groupes de mon comté, et de partout au Québec, sont inquiets et craignent que l’aide aux personnes vulnérables ne puissent être offerte à temps et convenablement. Le gouvernement ne peut pas lésiner sur les fonds accordés aux organismes qui offrent des services de prévention et à la formation des intervenant.es sur le terrain. Soutenir les populations plus vulnérables, c’est investir dans la vie. »
Pour Manon Massé, il faut également prendre les moyens d’adapter les services d’aide aux besoins des populations. « Certaines communautés sont malheureusement plus touchées que d’autres. Le taux de suicide chez les jeunes autochtones est de 5 à 8 fois supérieur à la moyenne nationale. Chez les jeunes LGBT, il n’existe pas de statistique précise, mais selon les acteurs du milieu, ils sont 6 à 14 fois plus nombreux que les jeunes hétérosexuels à tenter de se suicider », rappelle la députée.