Déclaration de l’Unité Internationale des Travailleurs/ses - Quatrième Internationale (UIT-QI)
Pas une morte de plus ! Nous nous voulons vivantes !
À une échelle mondiale, nous savons qu’au moins le 50 pour cent des femmes a souffert ou subira violence physique et/ou sexuelle de la part de ses couples au long de sa vie. Également les données révèlent que le 50 pour cent des meurtres des femmes sont commis par des couples ou des familles de ces mêmes femmes, c’est-à-dire, c’est des sont féminicides. À son tour, plus de 700 millions de femmes ont été mariées lorsqu’elles étaient enfants. Et 200 millions de petites filles et de femmes ont subi un type de mutilation génitale dans 30 pays de l’Afrique et du Moyen-Orient.
La traite des femmes et des petites filles pour l’exploitation sexuelle et du travail constitue la troisième affaire illégale la plus importante du monde (après le trafic d’armes et de drogues). Ce commerce représente près de 32.000 millions de dollars. Depuis l’Amérique latine, l’Asie et l’Est de l’Europe, les femmes sont vendues vers les États-Unis et le reste des pays européens, avec la complicité totale des gouvernements.
Le droit à l’avortement est illégal dans la majorité des pays du monde (70 pour cent). Il s’agit des pays les plus pauvres où, de plus, représente une des principales causes des morts de femmes. Et dans des pays comme l’Italie, la Pologne et l’État Espagnol, ce droit est menacé d’une manière permanente par les pressions de l’Église Catholique. À son tour, dans des pays comme la Chine, l’avortement sélectif de femmes est promu parce qu’elles sont considérées comme étant de moindre valeur sociale.
Le 70 pour cent des pauvres et analphabètes dans le monde entier sont des femmes. Et entre les travailleuses, en plus d’être relégué aux tâches les moins qualifiées, on estime qu’elles touchent un 30 pour cent moins que les hommes en face d’une tâche égale.
Ces données, et et beaucoup d’autres, montrent clairement la terrible situation que les femmes vivent dans tout le monde. Et aussi elles soulignent que la violence vers les femmes est un processus mondial, conséquence du système patriarcal qui opprime les femmes après de les avoir définies comme des êtres inférieurs socialement ; et du système capitaliste - impérialiste qui profite de cette condition pour surexploiter les femmes travailleuses. Les féminicides, les coups, les violations et autres formes de violences que vivent les femmes de tous les pays, font partie d’une politique constante pour discipliner toutes les femmes à fin de garantir la domination du capitalisme patriarcal.
Mais, comme cela a été le cas tout au long de l’histoire, à nouveau les femmes ont décidé descendre dans la rue contre la violence. Depuis les grandes mobilisations par « Pas une morte de plus ! Nous nous voulons vivantes ! » de l’Argentine, le Mexique, le Pérou, le Brésil, l’État Espagnol ; jusqu’à la grève de femmes de la Pologne, les mobilisations en Italie par le droit à l’avortement ou la lutte des femmes indiennes contre les violations collectives, cette année 2016 finira avec des femmes du monde entier en disant : ça suffit !
À cela, depuis l’Unité Internationale des Travailleurs/ses - Quatrième Internationale, nous appelons à descendre dans la rue et à réaliser de grandes journées de lutte au cours de la semaine du 25 novembre dans tout le monde. Comme féministes nous luttons contre l’oppression patriarcale ; et comme socialistes révolutionnaires nous nous battons contre l’exploitation capitaliste - impérialiste qui est aussi mondial.
À cela, devant la mobilisation, nous appelons à ne pas faire confiance au modèles capitalistes qui s’offrent comme référants des femmes mais qui gouvernent pour l’impérialisme. Michelle Obama et Hillary Clinton aux Etats-Unis ou Ángela Merkel en Allemagne ne défendent pas nos droits. Mais non plus des présidentes de pays opprimés, comme Michelle Bachelet (Chili), Cristina Fernández (Argentine), Dilma Rousseff (Brésil), Ellen Johnson Sirleaf (Libéria) ou Patribha Patil (Inde), qui ont déjà gouverné, ne sont pas notre alternative. Nous pourrons seulement obtenir notre émancipation en nous organisant indépendamment comme des femmes et comme des travailleuses, pour conquérir de nouvelles bases sociales en luttant dans un monde socialiste avec pleine liberté pour les travailleurs/ses.
Le 25 novembre, journée de lutte contre la violence vers les femmes, nous disons :
Patria, Minerva et Maria Teresa, présentes !
Ça Suffit de féminicides ! Pas une morte de plus ! Nous nous voulons vivantes !
Contre toute forme d’oppression et d’exploitation, nous continuerons jusqu’à ce que toutes soyons libres.
Unité Internationale des travailleurs/ses - Quatrième Internationale (UIT-QI)
Novembre 2016