Extrait du Manifeste de Rose du Nord
Oui je suis ici au nom de Rose du Nord aujourd’hui. Pour ceux qui ne le savent pas, nous sommes un collectif de femmes qui militent pour un monde meilleur. Je voudrais vous lire un extrait du Manifeste qui va comme suit :
Nous voulons un monde libéré de la pauvreté, sans violence sexiste, sans harcèlement et exploitation, dans un système économique qui permet à toutes et tous de vivre dignement et en bonne santé.
Nous voulons tout ceci, dans un monde sain, sans pollution. Il est de notre responsabilité collective, y compris du gouvernement, de prendre soin de notre planète.
Nous voulons des espaces verts pour mieux apprécier la nature.
Nous ne voulons plus d’OGM et de pesticides dans notre alimentation ni de produits qui détruisent l’agriculture.
Nous consommons trop. Nous produisons trop.
Les compagnies font passer les profits avant la protection de la terre.
Nous voulons être au cœur des décisions qui auront des impacts sur nos vies.
En effet, les décisions en matière environnementale touchent directement nos vies et touchent tout particulièrement les personnes vulnérables et les femmes. Parce que les femmes sont encore de façon prépondérante les cheffes de ménage, elles seront les premières à devoir assumer les conséquences des changements climatiques, au niveau surtout des membres de la famille, au niveau de la gestion des repas, dans un monde où l’accès à la nourriture abordable est de plus en plus difficile ou encore pour l’entretien des foyers endommagés par les catastrophes naturelles.
À l’échelle planétaire, les changements climatiques sont maintenant la première cause des migrations forcées et de déplacements de population. Lors de ces migrations, les femmes sont extrêmement vulnérables et à risque de violences physiques et sexuelles. En 2019, selon une enquête de la Commission des femmes réfugiées menée auprès des personnes migrantes qui ont emprunté la route méditerranéenne entre l’Afrique du Nord et l’Italie, 90 % des femmes et des filles ont été victimes de viol à un moment donné de leur voyage.
Ainsi la lutte aux changements climatiques est d’autant plus nécessaire au respect des droits des femmes et à leur intégrité.
Ce n’est pas l’activité humaine qui cause les changements climatiques, mais c’est bien le système capitaliste fondé sur une idéologie de surexploitation des ressources, de surproduction de marchandises et de croissance perpétuelle. C’est ce même système qui est à la base des inégalités sociales et qui est la cause de l’exploitation des plus pauvres par les plus fortunés.
Nous sommes aujourd’hui dans la rue pour demander des changements immédiats dans ce système injuste.
Mettons fin à la surexploitation des ressources, à l’exploitation des énergies fossiles, à l’exploitation des êtres humains et redistribuons la richesse.
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