Les syndiqués étaient sans contrat de travail depuis mai 2014. Les négociations qui avaient débuté au printemps 2015 ont été longues et ardues. Les membres avaient voté à 93 % en faveur des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève le 10 février dernier.
Cette convention collective, qui expirera en 2020, comprend des augmentations salariales de 1 % pour 2015 ; de 1,5 % plus un montant forfaitaire de 0,5 % pour 2016 ; de 1,75 % pour 2017 ; de 2 % pour 2018, soit l’équivalent de la PSG (Politique salariale du gouvernement du Québec) plus 1 %.
Pour 2019, l’entente de principe comprend une clause de parité salariale avec le résultat de la négociation de la section locale 1244 (Syndicat des employé(e)s de l’Université de Montréal).
Un des enjeux majeurs de cette ronde de négociation est le déménagement prochain d’une partie des activités du campus principal vers les nouveaux édifices de l’université qui seront prochainement construits à Outremont.
La partie patronale voulait exclure ces employés de ces nouvelles installations pour confier leurs tâches à des sous-traitants, ce à quoi s’étaient vivement opposés les représentants syndicaux.
Selon l’entente, il est convenu que le travail au campus d’Outremont sera exécuté par les membres du syndicat. Cependant, au début, des employés temporaires seront affectés à ces tâches pendant douze mois afin de permettre à l’employeur d’évaluer ses besoins. Par la suite, il y aura affichage de postes.
« La demande de l’employeur était inacceptable et nous sommes fiers d’avoir tenu notre bout », de déclarer Sylvain Chicoine, président du Syndicat des employé(e)s d’entretien de l’Université de Montréal (SCFP 1186).
Parmi les autres gains obtenus, mentionnons notamment la création d’un comité d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre pour les métiers, la création de postes de fin de semaine, la bonification de classe salariale pour les agents de sécurité.