« Nous avons mis tous les efforts nécessaires pour trouver un règlement au conflit. Or, l’employeur est demeuré sur ses positions. Il a fait la même offre qui avait été rejetée par 80 % des membres en mai dernier. Cette attitude est déplorable et insultante. La semaine dernière la médiatrice s’était assurée que les parties étaient prêtes à négocier. Ce critère était primordial pour tenir la rencontre. Malheureusement, l’employeur n’a pas respecter sa partie du mandat, » souligne Konrad Lamour, président du SEVPM.
« Nous avons fait preuve d’ouverture et nous avons exploré des propositions pour trouver une entente juste pour les membres. Il est inacceptable que la structure salariale repose sur 10,67 $ alors que le salaire décent pour vivre dignement tourne autour de 15 $. Soulignons aussi que près 50 % de nos membres ne gagnent pas 15 $ de l’heure », indique M. Lamour.
« Si le gouvernement fédéral ne peut pas offrir un salaire décent à ses employées/employés, quel est l’avenir de la classe moyenne au Canada ? », questionne le représentant syndical.
En grève depuis le 27 mai, les travailleuses et les travailleurs de la SIC-Vieux-Port de Montréal sont sur le coup d’une injonction qui limite leur droit de manifester sur le site et aux abords du Vieux-Port de Montréal.
« Avec l’injonction qui limite nos mouvements, Montréal devient notre terrain de jeu. Nous évaluerons notre stratégie, mais il est clair que la pression va monter d’un cran », de conclure le président du SEVPM.
Fête du Canada
À la veille de la Fête du Canada, le SEVPM et l’AFPC-Québec trouvent « très ordinaire » que le gouvernement du Canada tienne l’activité d’assermentation des néo-canadiens sur un site fédéral visé par une grève de travailleuses et de travailleurs. De plus, le propriétaire du site, la SIC-Vieux-Port de Montréal utilise des briseurs de grève, notamment à la sécurité et à l’entretien.