Alors que plusieurs conventions collectives du groupe sont expirées depuis décembre dernier, des rencontres ont eu lieu au cours des derniers mois au sujet des renouvellements. Mais en janvier, la direction de Gesca a demandé plus de temps afin de peaufiner son plan d’affaires. Une entente a alors été conclue avec les syndicats concernés, dont Unifor, afin de reporter les négociations jusqu’en mars.
« Même si cette nouvelle nous surprend, elle faisait partie des différents scénarios envisageables. En un sens, ça pourrait aussi s’avérer positif puisque depuis les dernières années, il est évident que Gesca et La Presse travaillaient essentiellement dans l’optique de la plate-forme numérique. À court terme, ce plan ne concernait pas les journaux régionaux et nous étions toujours un peu en marge », a réagi Laurent Lévesque, représentant national d’Unifor, responsable du dossier.
« Évidemment, cette annonce ajoute aussi une nouvelle couche d’incertitude dans l’ensemble des groupes que nous représentons. Toutefois, nous sommes heureux de constater que l’acquéreur affirme sa confiance envers l’information régionale. Depuis trop longtemps, cette catégorie d’information et les emplois qui en découlent sont en décroissance au Québec. Nous espérons que cette transaction annonce la fin de la saignée », a expliqué M. Lévesque.
Les discussions devront donc se faire avec le nouvel employeur dans un contexte qui demeure à définir. Le syndicat Unifor ne ménagera pas ses efforts pour trouver une entente qui rencontrera les intérêts de ses membres.
« Il est important de rappeler l’importance de ces entreprises dans leurs régions respectives. Elles sont bien sûr des piliers de la démocratie et de l’identité régionale, mais elles génèrent également des centaines d’emplois de qualité », a conclu M. Lévesque.