« Nous avons été poussés à prendre cette mesure par une entreprise et une autorité aéroportuaire qui ont refusé d’établir un véritable dialogue sur cette question », a affirmé le président national d’Unifor, Jerry Dias.
« La situation n’aurait jamais dû en arriver là, mais nous resterons ici jusqu’à ce qu’il y ait une entente. D’ici là, Coventry ne pourra pas assurer la répartition de taxis dans la ville d’Ottawa. »
L’occupation des bureaux de Coventry a commencé ce matin avant le début d’une manifestation de soutien aux chauffeurs de taxi, membres de la section locale 1688 d’Unifor.
Le lock-out a été décrété au début d’août, quand Coventry a conclu une entente avec l’autorité aéroportuaire selon laquelle les frais imposés aux chauffeurs prenant des clients à l’aéroport subiraient une hausse draconienne, passant de 345 $ à plus de 1 300 $ par mois, au moyen d’une redevance de 5 $ pour chaque transport de client. Comme la redevance ne peut être ajoutée aux tarifs demandés aux clients, elle est directement prélevée sur le salaire des chauffeurs.
Cette action était nécessaire, l’employeur ayant rejeté une offre qui aurait mené à une résolution. L’employeur exige maintenant que les taxis lui appartenant puissent avoir accès à l’aéroport. L’avidité personnelle est à l’origine de ce conflit, comme le démontre cette dernière initiative. Coventry tient actuellement les chauffeurs de Blue Line et d’Airport en otage, en exigeant qu’ils partagent leur travail avec des chauffeurs dont les taxis appartiennent directement à ceux qui sont censés être en train de négocier de bonne foi avec la section locale 1688.
« Les chauffeurs de taxi d’Ottawa travaillent de longues heures à un taux de salaire minimum. Ils n’ont simplement pas les moyens de subir une baisse de salaire aussi sévère », a affirmé M. Dias. « Il s’agit d’une ponction de la part de l’aéroport et de Coventry de plus de 2 millions de dollars faite sur le dos des familles de ces travailleurs. »
M. Dias a exhorté Coventry à retourner à la table pour négocier une entente juste pour toutes les parties en cause, et a demandé à tous les paliers de gouvernement de prêter leur concours en vue de l’obtention d’une entente. Le gouvernement fédéral a un pouvoir de réglementation sur l’aéroport, alors que la province régit les pourparlers contractuels et que la Ville régit l’industrie du taxi.
« Il y a de nombreux acteurs dans ce conflit, mais ils ne sont pas tous autour de la table. Nous devons tous travailler ensemble pour résoudre ce conflit », a dit M. Dias. « Cette situation dure depuis trop longtemps. Les familles de ces chauffeurs souffrent. »
« Unifor a proposé une offre raisonnable pour régler ce conflit. Nous souhaitons simplement la tenue de discussions sérieuses afin de parvenir à une entente qui soit équitable pour toutes les parties concernées. »