« Depuis son élection, le gouvernement coupe les jambes du développement économique des régions, charcute les concertations régionales et coupe dans les secteurs de l’éducation et de la santé, principaux employeurs à l’extérieur de Montréal. Québec solidaire a une autre vision. Les meilleures personnes pour savoir ce dont Rimouski a besoin, ce sont les Rimouskois. Nous sommes ici pour les entendre », déclare Françoise David.
Depuis son élection en 2014, le gouvernement Couillard multiplie les annonces économiques désastreuses pour le Bas-Saint-Laurent. La réduction des budgets de recherche et en éducation donne lieu à des compressions de 175 000 dollars au Centre interdisciplinaire de cartographie des océans. La Commission scolaire des Phares a dû abolir 14 postes d’éducatrices et d’éducateurs spécialisés ainsi que plusieurs trajets de transports scolaires sur l’heure du midi dans la dernière année. Les expertises maritime et forestière locales sont en danger. Le Carrefour Jeunesse Emploi de Rimouski a perdu 10% de son budget. Le Fonds de soutien aux territoires dévitalisés a été aboli. Ce Fonds a permis à un bon nombre de municipalités dévitalisées du Bas-Saint-Laurent de conserver leurs services de proximités. « Si Philippe Couillard voulait fermer les régions, il ne ferait pas mieux ! Dans des régions comme le Bas-Saint-Laurent, près d’une personne sur trois travaille dans le secteur public. Ce secteur créé des emplois de qualité et stabilise les économies régionales. Avec l’austérité libérale, les travailleurs qualifiés vont quitter la région pour trouver un emploi ailleurs. C’est ce qu’on appelle priver une région de son avenir. Québec solidaire a des solutions concrètes pour rectifier le tir », continue M. Fontecilla.
L’abandon de la forêt privée : difficile pour le Bas-Saint-Laurent
L’austérité fait aussi très mal à l’industrie forestière, qui est frappée d’une crise structurelle depuis dix ans. Les gouvernements successifs interviennent à la pièce et la forêt privée demeure l’enfant pauvre. C’est particulièrement vrai pour le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie : le gouvernement Couillard a aboli plus tôt cette année le Programme de création d’emplois en forêt, spécifique à ces deux régions. Cette abolition est la pire attaque depuis 35 ans dans le domaine de la forêt privée. « Juste pour la région, c’est 4,5 millions de dollars de compressions ! C’est combien d’emplois, ça ? Suite à l’abandon du programme, le gouvernement a beau avoir annoncé un budget non récurrent d’un million de dollars pour la région, qui créera 75 emplois sur 20 ans, c’est loin de compenser ! Québec solidaire propose un rehaussement permanent du soutien à l’industrie forestière, mais pour ça, il faut sortir de l’austérité qui représente l’abandon des régions par le gouvernement libéral », continue la députée.
Favoriser les agriculteurs locaux
L’accaparement de terres agricoles par des sociétés étrangères et aussi québécoises change radicalement le modèle agricole québécois, particulièrement au Bas-Saint-Laurent. « Si on ne fait rien, on assistera lentement à la mort de la ferme familiale et à son détournement vers une agriculture dont le principal moteur est le profit, au détriment d’une occupation du territoire par ceux et celles qui y vivent et travaillent la terre. La spéculation des sociétés sur les terres agricoles du Bas-Saint-Laurent fait gonfler artificiellement leur valeur et empêche la relève de prendre sa place dans le monde agricole au Québec. »
« Si nous voulons réellement garantir la souveraineté de nos terres agricoles, il faudrait exiger que toute personne désireuse d’acquérir une terre agricole ait déjà séjourné au Québec au moins trois des quatre dernières années. De plus, toute personne, physique ou morale, devrait s’engager à cultiver le sol ou à élever des animaux sur les terres convoitées : la terre devrait appartenir à ceux et celles qui la travaillent ! », observe Mme David
Les représentants de Québec solidaire sont persuadés que les Rimouskois consultés auront plusieurs idées intéressantes, à l’opposé de la vision étroite et comptable des libéraux. « Les gens d’ici ont à coeur le développement de leur région. Ils doivent faire partie des solutions. Notre visite à Rimouski fait partie de la première phase d’une ambitieuse tournée qui se continuera en 2016. Notre parti devient de plus en plus crédible en région. Québec solidaire souhaite faire connaître les solutions solidaires et se positionner comme un parti novateur sur le plan économique », conclut M. Fontecilla.